À Soweto, une professeure de mathématiques de 30 ans a été arrêtée et placée en détention pour agression et harcèlement sexuel après avoir fouillé les parties génitales d’un élève de 16 ans devant toute la classe, à la recherche de son iPhone égaré. Le téléphone a finalement été retrouvé… dans les toilettes du personnel.
L’accusation qui a dégénéré en quelques minutes
Tout commence il y a quelques jours dans une salle de classe bondée. Deliwe Chantel Phehli, 30 ans, remarque que son iPhone 13 a disparu. Sans preuve, elle accuse immédiatement Denzel Mhlongo, 16 ans, élève de Grade 10.
Devant des dizaines de camarades, l’enseignante attrape l’adolescent par le cou, fouille violemment ses poches, puis lui empoigne les parties génitales en prétendant chercher le téléphone. La fouille ne donne rien.
Peu après, l’appareil est retrouvé là où la professeure l’avait elle-même oublié : dans les toilettes du bloc réservé au personnel.
Trois jours de disparition et un retour dramatique
Traumatisé et humilié, Denzel quitte l’école sans prévenir. Il disparaît pendant près de trois jours. Toute la communauté de Soweto se mobilise : affiches sur les lampadaires, groupes WhatsApp, récompense offerte par la famille.
Jeudi après-midi, un vendeur ambulant reconnaît le garçon grâce aux alertes, le fait monter dans un taxi et le ramène chez lui. Il repart avec les 100 000 rands de récompense.
La mère, haute fonctionnaire, porte plainte immédiatement
À la maison, Denzel raconte enfin l’incident à sa mère, Lorretta Mhlongo, directrice de district au Département de l’Éducation du Gauteng. Bouleversée, elle se rend immédiatement au commissariat et dépose plainte pour agression et harcèlement sexuel.
Moins de 24 heures plus tard, vendredi matin, Deliwe Chantel Phehli est arrêtée à l’école, menottée et emmenée sous les yeux des élèves et des parents.
La réaction des autorités et de la police
Le capitaine Solomon Ngcobo, porte-parole de la police : « Ce n’est pas un simple malentendu. Nous avons affaire à une atteinte sexuelle présumée sur un mineur par une personne en position de confiance. Toucher un enfant de cette manière n’est jamais acceptable. La prison est la seule issue réaliste. »
L’État demandera le maintien en détention jusqu’à la première comparution.
Le Département de l’Éducation du Gauteng a suspendu l’enseignante à titre conservatoire avec effet immédiat.
Colère des parents et choc des élèves
Vendredi, des parents se sont rassemblés devant les grilles de l’établissement (dont le nom est protégé pour préserver la victime). Une élève de Grade 10, sous couvert d’anonymat : « On est tous restés figés. Personne n’osait bouger. C’était tellement mal, mais c’était l’enseignante… »
Le syndicat des enseignants sud-africains a pris ses distances : tout comportement fautif avéré ne sera pas défendu.
Prochaine étape : le tribunal
Deliwe Chantel Phehli doit comparaître lundi devant le tribunal de Protea. C’est à ce moment-là que le témoignage complet du jeune Denzel et tous les détails de l’accusation seront rendus publics pour la première fois.
La communauté attend maintenant que la justice envoie un message clair : aucun adulte, même devant une classe, n’est au-dessus de la loi lorsqu’il s’agit de protéger les enfants.
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