Benny James, 31 ans, originaire du sud de Londres, met aujourd’hui en garde contre les dérives d’une vie de débauche qu’il a lui-même longtemps embrassée. Après avoir eu des relations sexuelles avec plus de 1 000 femmes, il affirme que l’adrénaline, l’attention et l’argent générés par ce mode de vie ne compensent en rien le « gouffre sombre » dans lequel il a fini par s’enfoncer.
Une décennie de fêtes, de conquêtes et de déni
Ce créateur de contenu basé à Croydon a passé près de dix ans à multiplier les rencontres : plusieurs femmes par semaine, soirées en club jusqu’à quatre fois par semaine, et utilisation intensive des réseaux sociaux pour entrer en contact avec des inconnues via Twitter et Instagram.
À l’époque, Benny se persuadait qu’il « vivait sa meilleure vie » et que tout cela n’était « qu’un peu de fun ». Mais avec le recul, il reconnaît désormais que cette frénésie était surtout motivée par une peur profonde de la solitude.
Anxiété, dépression et addictions en coulisses
Derrière cette image de fêtard assumé, Benny souffrait en silence. Il raconte avoir lutté contre une anxiété sévère et des épisodes de dépression, au point de parfois ne plus pouvoir sortir de chez lui. Pour tenir le rythme et préserver l’apparence de confiance qu’on attendait de lui, il s’est tourné vers l’alcool et les drogues, espérant renforcer une estime de soi de plus en plus fragile.
« Mes amis et ma famille me voyaient comme un gars sympa, toujours dehors, toujours en train de m’amuser. Mais au fond, ça me détruisait sans que je m’en rende compte, jusqu’à ce que je touche le fond », confie-t-il.
Une prise de conscience née pendant le confinement
C’est durant le confinement que Benny a décidé de tout arrêter. Privé de ses habitudes et confronté à lui-même, il a compris l’urgence de changer. Il a mis fin à sa vie de débauche, réduit drastiquement sa consommation d’alcool et, surtout, a rencontré sa partenaire actuelle, qui l’a aidé à retrouver une stabilité.
Un engagement nouveau pour la santé mentale
Aujourd’hui, Benny s’est reconverti en militant pour la santé mentale. Il a lancé la campagne No More Waiting, qui appelle à davantage d’investissements publics dans les soins psychologiques et psychiatriques.
Il insiste sur la pression immense que peut exercer ce type de mode de vie, notamment lorsque l’on souhaite revenir à une existence plus équilibrée :
« Quand on est habitué à recevoir constamment de l’attention et qu’on essaie d’accéder à une vie de famille, c’est complètement différent. Beaucoup n’arrivent pas à gérer ça », explique-t-il.
Il souligne également les différences de perception entre hommes et femmes :
« Pour les hommes, on balaie souvent ça sous le tapis. Pour les femmes, elles sont jugées beaucoup plus sévèrement. »
Le risque de spirale destructrice
Benny affirme que de nombreuses personnes issues du milieu du sexe ou d’un style de vie hypersexualisé sombrent rapidement : absence de soutien, difficulté à faire confiance, isolement…
« J’ai souffert d’une forte anxiété, de dépression. Je n’arrivais même plus à sortir. Alors j’ai plongé dans l’alcool, les drogues, les dépenses compulsives, le jeu… tout. »
Un nouvel équilibre retrouvé
Malgré ce passé tumultueux, Benny assure avoir trouvé la paix intérieure grâce à son engagement personnel :
« Aujourd’hui, je suis dans un bon endroit. Je me suis retrouvé, et le fait de promouvoir la santé mentale m’apporte beaucoup d’amour en retour. »
Stabilisé, en couple et tourné vers une vie plus saine, il espère que son témoignage servira d’avertissement à ceux qui idéalisent un mode de vie qu’il décrit comme « séduisant en surface, mais destructeur dans l’ombre ».
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