Chaque entretien d’embauche est particulier. En fonction du patron, de l’ entreprise ou encore de la branche professionnelle, les critères de recrutement varient.
En revanche, l’objectif reste le même : tester les réactions des candidats au moyen de questions qui pourraient, à première vue, paraître banales, voire saugrenues. C’est pourquoi il est important de s’y préparer, pour ne pas se laisser déstabiliser.
Éviter l’énumération barbante
L’entrée en matière débute souvent avec un : « Parlez-moi de vous ». Ce à quoi il faut répondre en évitant les écueils du type « Je crois que vous avez tout dans mon CV » ou « Je ne sais par où commencer ».
Le recruteur a bien en main votre curriculum, il en sait donc déjà beaucoup. Inutile, dès lors, de reprendre linéairement votre parcours.
Il s’agit de donner du relief à votre CV, en mettant en valeur un fil conducteur, un cheminement, qui n’est pas forcément évident sur le papier.
Le tout en axant votre présentation sur quelques points marquants, de façon à brosser un portrait concis de vos connaissances, expériences et motivations. Toutefois, n’en dites pas trop, l’entretien ne fait que débuter.
Savoir se vendre
L’une des interrogations les plus déstabilisantes est sans doute : « Quels sont vos qualités et vos défauts ? ». Ne pas se tirer une balle dans le pied, sans pour autant paraître suffisant ou imbu de soi, est un exercice périlleux.
Tout est une question de dosage. Vous pouvez par exemple parler de l’un de vos échecs et de ce qu’il vous a appris. Citez ce que dit de vous votre entourage – une occasion de montrer que vous êtes attentif –, en évoquant également les points sur lesquels vous entendez vous améliorer.
La question « Qu’avez-vous de plus que les autres candidats ? » vise, par ailleurs, à évaluer votre compréhension des attentes de l’employeur et des enjeux du poste. Adaptation et facilité d’apprentissage sont ici les maîtres mots à utiliser.
Quant à l’inconditionnelle « Quelles sont vos prétentions salariales ? », renseignez-vous au préalable sur les grilles tarifaires de votre branche. Si votre précédent salaire était cohérent avec les usages de votre profession, n’hésitez pas à l’indiquer au recruteur, en mentionnant les avantages annexes dont vous bénéficiez (téléphone, ordinateur, télétravail…).
Il convient de ne pas éluder la question et de ne pas gonfler sa paie outre mesure, car l’employeur connaît les tarifs du marché.
Attention : se préparer ne signifie pas inventer des réponses factices toutes prêtes. Il s’agit, à l’inverse, de se décharger d’une pression pénalisante, pour mettre en valeur votre spécificité en tant qu’individu.