La CEDEAO a décidé, lors d’un sommet extraordinaire tenu ce dimanche 30 juillet à Abuja, de suspendre toutes les transactions commerciales et financières avec le Niger, suite au récent coup d’État dans ce pays.
Elle a également gelé l’aide financière et les actifs du Niger, mettant ainsi en place un blocus économique et logistique contre cette nation.
La direction autoproclamée du Niger, réagissant à cette décision, a dénoncé lors d’une annonce télévisée samedi soir, un plan supposé d’agression contre leur pays, insinuant une intervention militaire potentielle de la CEDEAO avec le soutien de certains États non membres et occidentaux.
La CEDEAO a clairement indiqué aux auteurs du coup d’État qu’ils avaient une semaine pour restaurer le pouvoir au Président déchu. Si cette demande n’est pas respectée, elle a prévenu qu’elle pourrait envisager “toutes les mesures”, y compris une intervention militaire.
En outre, la CEDEAO a demandé la “libération immédiate” du Président Bazoum et le “retour à l’ordre constitutionnel”. Les avoirs du Niger détenus par la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest et les banques commerciales ont également été gelés, et des mesures restrictives ont été prises sur les déplacements, avec la fermeture des frontières et la suspension des vols commerciaux.
Il est à noter que le Niger est le quatrième des 15 pays membres de la CEDEAO à être sanctionné après un coup d’État, suivant le Mali, la Guinée et le Burkina Faso. Rappelons que, fin 2022, la CEDEAO avait envisagé la création d’une force régionale pour lutter contre les djihadistes, mais également pour intervenir en cas de coup d’État.