Délais d’attente visa Schengen : des États membres rassurent les demandeurs

Les demandeurs de visas Schengen rencontrent régulièrement des défis liés aux longs délais de traitement et à la complexité des conditions de délivrance. Face à ces plaintes constantes, les autorités des pays de l’espace Schengen se défendent en affirmant que des efforts continus sont déployés pour améliorer et moderniser leurs systèmes de délivrance des visas.

Problèmes rencontrés par les demandeurs

Selon un rapport du site Schengen Visa Info en date du 12 septembre, les demandeurs déplorent les délais d’attente pour obtenir un rendez-vous, certains allant jusqu’à qualifier le processus d’ « éternel ». En outre, ils soulèvent la question des intermédiaires qui réservent et revendent les rendez-vous à des tarifs supérieurs.

L’un des griefs majeurs réside dans la conservation des passeports par certaines ambassades, parfois jusqu’à deux mois, pour finalement délivrer des visas d’une semaine pour une entrée unique.

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Les rendez-vous pour un visa Schengen « prennent une éternité »

Des demandeurs, citée ce mardi 12 septembre par le site Schengen Visa Info, ont déclaré que les rendez-vous pour un visa Schengen « prennent une éternité ». « On ne sait jamais quand on peut trouver des créneaux de rendez-vous disponibles », a confié un demandeur.

De plus, « certaines ambassades conservent les passeports jusqu’à deux mois et n’accordent ensuite que des visas d’une semaine pour une entrée unique ».

D’autres demandeurs ont soulevé la question des intermédiaires qui « prennent tous les rendez-vous et les revendent ensuite à des prix plus élevés ». À ce propos, les demandeurs souhaitent que les ambassades des États membres de l’espace Schengen soient plus présentes géographiquement et plus accessibles.

« Le système national de visas utilisé par la Suisse est régulièrement mis à jour »

Dans ce cadre, les États membres et la Commission de l’Union européenne sont sollicités afin d’en savoir plus sur les initiatives qu’ils prévoient pour accélérer le traitement des demandes de visa et réduire le nombre de documents requis.

Pour sa part, le département fédéral suisse des affaires étrangères a indiqué que « le système national de visas utilisé par la Suisse est régulièrement mis à jour ». Ce pays compte, dans le cadre des prochains développements Schengen, « mettre à jour le système d’information sur les visas et à numériser la procédure de demande de visa ».

Ces mesures seront utilisées, selon le ministère des Affaires étrangères, « pour rationaliser et numériser davantage la procédure de demande de visa pour la Suisse ». Ces derniers mois, la Suisse a commencé à sous-traiter en Algérie et a ouvert un centre d’acceptation des visas à Alger.

« La suède n’utilise pas d’algorithmes secrets pour établir le profil des demandeurs »

Dans ce sillage, la Suède a également déclaré qu’elle s’efforce d’apporter des changements pour faciliter la procédure de demande de visa. « Nous examinons en permanence les effectifs et les augmentons pendant la haute saison afin de pouvoir traiter les volumes accrus de demandes », a indiqué l’Agence suédoise des migrations.

L’Agence également noté que le code des visas est « un cadre réglementaire généreux et favorable » permettant aux personnes qui voyagent fréquemment et qui n’abusent pas de leurs visas « d’obtenir des visas d’une durée de validité plus longue pour des entrées multiples ».

En ce qui concerne la rationalisation de l’ensemble du processus par la simplification des règles de demande, l’Agence suédoise des migrations a souligné qu’elle traite toutes les demandes conformément à la réglementation.

Par ailleurs, la Suède affirme qu’elle n’utilise pas d’algorithmes secrets pour établir le profil des demandeurs de visa Schengen.

La Commission européenne veut « s’attaquer au problème des retards »

Concernant les rendez-vous, la porte-parole de la Commission européenne, Anitta Hipper, a indiqué que « des intermédiaires utilisant des outils informatiques sophistiqués prennent des rendez-vous au nom des demandeurs dès que de nouveaux rendez-vous sont libérés. Cela rend difficile la prise de rendez-vous par d’autres personnes ».

Selon elle, « les retards se font particulièrement sentir pendant la période des vacances », et c’est pourquoi elle a insisté sur le fait que les ambassades et les consulats doivent respecter les règles et faire tout leur possible pour rétablir leurs capacités.

« La Commission a invité les autorités chargées des visas dans les États membres à améliorer leurs capacités opérationnelles et à s’attaquer au problème des retards en accordant davantage de rendez-vous », a-t-elle indiqué.

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