La sulfureuse femme d’affaires a décidé de poser ses valises loin de sa Côte d’Ivoire natale. Dans une vidéo devenue virale, Emma Lohoues s’est exprimée avec une franchise rare, livrant un témoignage sans fard. Elle y dévoile les réalités, les pressions et surtout le climat social qui l’ont poussée à quitter le pays.
Selon elle, le déclic est venu d’un environnement devenu toxique, où la réussite dérange et où la mentalité ambiante pèse lourd :
« Beaucoup de choses, mais surtout la mentalité. Quand tu es là-bas (Côte d’Ivoire), tu as l’impression qu’on veut te tirer vers le bas, te mélanger avec des gens qui n’étaient même pas encore nés, alors que toi, tu avais déjà des prix dans le monde entier. »
Emma déplore des comportements qu’elle qualifie de « bassesses », expliquant qu’ils finissent par user même les plus déterminés :
« Là où il y a beaucoup de bassesses, c’est fatigant. On va donc du côté où les gens reconnaissent ce que tu fais et apprécient. C’est aussi simple que ça. »
Elle s’est également attaquée à l’attitude des internautes ivoiriens, qu’elle juge plus enclins à dénigrer qu’à encourager :
« Quand vous voyez les débats sur lesquels les gens se battent sur les réseaux, ça vous rend fiers, vous-même ? Tout ce que vous savez faire, c’est dénigrer les autres, parler mal des autres, rabaisser les autres. C’est tout ce que vous savez faire. »
Dans un passage particulièrement piquant, elle évoque même le cas de DJ Arafat, regrettant l’hypocrisie de ceux qui ne célèbrent leurs icônes qu’après leur disparition :
« Vous attendez que les gens partent, comme ce que vous avez fait à Arafat, pour crier leur nom partout. Vous êtes bons qu’à ça, en fait. »
Pour elle, la jeunesse ivoirienne manque cruellement de modèles, de défis et d’ambition réelle :
« Au final, on a une jeunesse où, quand tu regardes, il n’y a pas de challenge. Il n’y a personne pour te challenger, pour dire : “Il faut que je devienne comme ça.” Vous êtes toujours en train de prendre exemple sur les anglophones. »
Avec ces déclarations explosives, Emma Lohoues relance malgré elle le débat sur la mentalité locale, la culture du dénigrement et le rapport complexe que les Ivoiriens entretiennent avec leurs propres talents. Une sortie qui, sans surprise, fait déjà couler beaucoup d’encre.
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