Etudier au Canada : Mauvaise nouvelle ; augmentation des frais universitaires au Québec pour les étudiants africains

Le panorama de l’éducation supérieure au Québec est sur le point de connaître un changement majeur. À compter de septembre 2024, les étudiants internationaux et ceux provenant des autres provinces canadiennes devront débourser davantage pour étudier au sein de cette province emblématique.

Cette réforme, bien que controversée pour certains, comporte aussi des nuances importantes à comprendre.

Une hausse de frais significative pour certains étudiants

Dès l’automne 2024, les étudiants canadiens hors Québec n’auront plus droit à un tarif avantageux pour étudier dans la province. Cette décision, annoncée par le gouvernement dirigé par François Legault, vise à instaurer des frais de scolarité reflétant le coût de la formation pour le gouvernement provincial.

Si la nouvelle a de quoi inquiéter bon nombre d’étudiants, une lueur d’espoir subsiste pour les étudiants français et belges. En effet, selon des informations récentes, ces derniers seront exemptés de ces augmentations, grâce aux ententes internationales préétablies entre le Québec, la France et la Belgique, visant à favoriser les échanges éducatifs.

Les chiffres clés de cette réforme

  • Pour les étudiants québécois en 2022-2023, les frais restent à 2881$ CAN.
  • Les étudiants canadiens hors Québec, qui paient actuellement 8992$ CAN, verront leurs frais grimper à environ 17 000$ CAN en septembre 2024.
  • Les étudiants étrangers devraient s’attendre à des frais de 20 000$ CAN ou plus, avec des exemptions notables pour certains pays comme la France et la Belgique.
  • Il est à noter que cette mesure ne concernera pas les étudiants du 2e cycle (recherche) ni ceux du 3e cycle.

Cette décision fait suite à une tendance observée où les universités anglophones québécoises, notamment McGill, Concordia et Bishop’s, ont bénéficié d’importants revenus grâce aux droits de scolarité des étudiants internationaux, à hauteur de 282 M$ entre 2019 et 2022.

En contraste, les établissements de l’Université du Québec n’ont reçu que 47 M$. La ministre de l’Enseignement supérieur, Pascale Déry, estime que cette réforme pourrait stimuler le nombre d’inscriptions au sein du réseau universitaire francophone.

Le futur de l’éducation au Québec

Si cette mesure vise à corriger un déséquilibre financier perçu entre les réseaux universitaires francophones et anglophones, elle soulève également des questions sur l’accessibilité de l’éducation pour les étudiants venant d’ailleurs, notamment ceux africains.

Toutefois, les étudiants ayant déjà entamé leur cursus auront le privilège de conserver les conditions tarifaires actuelles jusqu’à l’obtention de leur diplôme.

Partagez sur les réseaux sociaux

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.