Fally Ipupa Nsimba, né à Kinshasa, grandit dans la commune populaire de Bandalungwa, véritable vivier culturel de la capitale congolaise. Enfant, il est bercé par les sonorités de la rumba et du soukous, mais aussi par les influences urbaines qui traversent les rues de Kinshasa. Très tôt, il se distingue par son timbre unique et son sens du rythme.
Avec ses amis, il forme un petit groupe, Talents Latents, et chante dans les quartiers pour quelques billets. Sa vie bascule lorsqu’il croise le chemin de Koffi Olomidé, monument de la musique congolaise, qui l’intègre au célèbre orchestre Quartier Latin International. Aux côtés du “Grand Mopao”, Fally affine son art, parcourt l’Europe, et découvre la scène internationale.
La consécration en solo
En 2006, Fally Ipupa prend son envol en solo avec l’album Droit Chemin, une œuvre qui révèle au grand public son style élégant, sensuel et métissé. Il devient en quelques mois une star incontestée du continent africain.
L’année suivante, il marque l’histoire en devenant le premier artiste congolais à se produire à l’Olympia de Paris. Ce concert mythique consacre son statut d’ambassadeur de la rumba moderne.
Il fonde ensuite son propre groupe, la F’V Team (Family Victory Team), puis, en 2014, sa maison de production F’V Team Entertainment, symbole de son indépendance artistique.
Des albums à succès et des collaborations de prestige
Avec Arsenal de Belles Mélodies (2009), Fally Ipupa entre dans une nouvelle dimension. Il y collabore avec Olivia (ex-membre de G-Unit) et Krys, fusionnant rumba, R&B et dancehall. Les hits s’enchaînent, tout comme les collaborations prestigieuses avec Booba, Youssoupha, Snoop Dogg et bien d’autres.
Son troisième album, Power “Kosa Leka” (2013), confirme son succès et son aura panafricaine.
En 2017, l’artiste franchit un cap décisif avec Tokooos, un album audacieux mêlant rumba, afro-pop, R&B et rap. Les titres Eloko Oyo et Bad Boy (en duo avec Aya Nakamura) explosent les compteurs. Fally devient un pont culturel entre l’Afrique et l’Europe, séduisant un nouveau public francophone et international.
L’année suivante, son album Control s’impose dans les classements français, confirmant la solidité de son empreinte.
Un artiste de records
En 2020, il revient avec Tokooos II, certifié double disque de diamant, porté par les tubes Likolo (feat. Ninho) et Un Coup (feat. Dadju). La fusion entre rumba, trap, et afrobeat confirme son talent de visionnaire musical.
En décembre 2022, il sort Formule 7, un retour aux sources rumba. Avec ce projet, il entame une tournée mondiale, Formule World Tour, qui le conduit sur les plus grandes scènes d’Europe : Londres, Bruxelles, Paris…
Le 25 novembre 2023, il devient le premier artiste africain francophone à remplir la Paris La Défense Arena, avec plus de 40.000 spectateurs. Une performance historique.
Le rêve du Stade de France
À 47 ans, Fally Ipupa s’apprête à écrire une nouvelle page de l’histoire musicale africaine. Le 2 mai 2026, il sera le premier artiste africain francophone à remplir le Stade de France.
« Ce concert, c’est pour tous ceux qui m’ont soutenu depuis le début », confie-t-il avec émotion. Le spectacle promet plus de trois heures de rumba, de danse, de lumière et de célébration.
« Ce sera une fête africaine, parisienne, européenne. On va chanter en lingala, en français… ça va être grandiose », affirme l’artiste, fier de porter haut les couleurs du Congo et de l’Afrique.
Fally Ipupa, symbole d’une Afrique triomphante
Charismatique, élégant, perfectionniste, Fally Ipupa incarne une génération d’artistes africains décomplexés, ouverts sur le monde, mais fidèles à leurs racines. Son influence dépasse la musique : il est aussi une icône de style, un modèle pour la jeunesse et un artisan du rapprochement culturel entre l’Afrique et l’Occident.
De Bandalungwa au Stade de France, son parcours est celui d’un rêve africain devenu réalité — un symbole d’excellence, de travail et de fierté continentale.
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