Félicité Notson KODJO-ATSOU : Entre fiction et réalité, découvrez le véritable talent de celle qui a su dompter l’art de la scène

Comme on nous la racontait tout petit, voici l’histoire qui marche, saute, court et tombe dans un village à l’entrée même de la région des plateaux, dans un pays appelé le Togo.

Il y’a des années de cela, il a été prédit la naissance d’un enfant qui apportera un plus au monde de la culture de notre chère Dényigban. Tous étaient dans l’impatience, mais étaient très loin d’imaginer le sexe de cet enfant qui ne fût autre qu’une fille ; “elle est enfin là”, avait annoncé le sage ce jour-là.

Comme tout enfant, elle grandit dans la cour de sa mère, où cette dernière prenait plaisir à lui conter des histoires chaque soir avant le couché. Déjà au collège, elle montrait des signes précurseurs de sa particularité, tout en étant dans la fleur de l’âge.

Elle avait commencé en écrivant de petites histoires qu’elle partageait avec ses camarades de classe, aux heures creuses. Peu à peu, elle posa ses premiers pas, dans “le théâtre” qui ne sera autre que son domaine de prédilection.

Avec le club des “amoureux de la lecture” de la bibliothèque Belto, elle faisait ses débuts, et grandit ainsi en se démarquant par son talent. Une fois à l’université précisément au département d’anglais, elle n’a cessé de mettre en pratique son art avec la troupe théâtrale du club UNESCO.

Cependant, elle voyait déjà son chemin tracé ; la scène. Il lui a fallu trois (03) années de formations à l’Ecole Studio Théâtre d’Art de Lomé dirigé par M. Rodrigue NORMAN, pour se lancer sur le chemin de la professionnalisation et ainsi réaliser sa destinée.

Aujourd’hui, le petit enfant annoncé devînt une belle dame au talent prédit, et poursuit un master en ‘‘Théâtre et Education’’ à l’université de Lomé ; car comme nous le savons, le théâtre est un excellent outil d’éducation. Elle le fait très bien en passant par ce canal, pour donner la parole aux femmes tout en étant leur voix.

Félicité Notson KODJO-ATSOU de son nom, elle est comédienne et conteuse de nationalité Togolaise.

Elle a eu à participer à plusieurs sorties et rencontres artistiques aussi bien au Togo que dans la sous-région notamment le Festival Art Femme au Mali, les Festivals de Contes Missé Glilo, les Saisons Contées, le Festival les RIAO au Bénin, le Festival Emergences Art et Racine à Niamey (Niger), le Festival Compto’Art54 au Cameroun, Scène Emergente en Afrique à Ouagadougou (Burkina-Faso) , les Chantiers Dramatiques à Assahoun, et le Festival Scientifique et Culturel des Clubs UNESCO de l’Afrique de l’Ouest (FESCUAO) en Côte d’Ivoire.

De par l’expérience acquise au fil des années, elle conduit en 2021 avec une collègue interprète en langue des signes, le projet “conte signé”. Un projet de conte mélangeant langage orale et langage des signes, avec des enfants malentendants et des enfants entendants.

Co-auteur d’un livre sur le théâtre en Afrique (la place de la femme dans le théâtre au Togo), une coopération d’écriture entre le Togo, le Burundi, la Tanzanie et l’Allemagne, elle a dans cette lancée d’éducation suivi un séminaire sur le Théâtre et l’éducation : théorie, recherche, pratique et application avec l’Université de Théâtre et de Musique de Rostock.

Le voyage, les découvertes, les rencontres sont ses points forts, ce qui l’amène à visiter l’Allemagne grâce au projet Trace, où elle a travaillé sur les traces de la colonisation allemande au Togo. Un projet très intéressant, suivi d’un autre projet de recherche sur les relations maritimes entre le Togo et l’Allemagne, ce qui lui a permis de passer le dernier mois d’été (Août) en Allemagne.

Pour ce énième numéro de notre rubrique “vérités d’artistes”, nous posons nos yeux sur cette charmante dame à qui la scène n’a pas de secret. A l’occasion de son anniversaire de naissance ce 28 août, n’hésitez pas à lui laisser un joyeux anniversaire.

Le conte, qu’est-ce que c’est pour vous ?

Le conte est un art en soi. Un art de l’oralité.

Qu’est-ce qui vous fait le plus plaisir sur une scène, devant un public ?

Mon plaisir réside en ce que je puisse m’exprimer aisément avec les personnages, et une fois cela fait, je prends plaisir à jouer, à prêter ma voix et mon corps au personnage incarné. Cela me procure un trop plein d’humeur, un bien fou.

Avez-vous reçu une formation particulière dans le domaine du conte ?

Au Togo, nous n’avons pas une école spécialisée dans l’art du conte. Cependant, il y a des ateliers, des formations venant des devanciers et aînés.

Vous êtes directrice de la compagnie kurun’kuw, parlez-nous-en de ce que vous fait (ce que nous pouvons retenir de la compagnie).

La compagnie Kurun’kuw est une compagnie artistique féminine qui œuvre dans le domaine des Arts vivants. Nous travaillons sur des sujets qui touchent la femme et la Jeunesse.

Nous voyons là une artiste comédienne et conteuse avec un parcours tellement impressionnant qu’on peut croire à un chemin tracé. N’avez-vous pas eu de difficultés en optant de faire carrière dans les Arts de Conte en tant que femme ?

Des difficultés, ils n’en manquent pas dans tous domaines. C’est d’ailleurs l’une des situations qui agrémentent le parcours. C’est, on le dit souvent : “pas de conflit, pas de théâtre”.

Entant que femme, cela devient autre. Je vous invite à lire Théâtre en Afrique II, Rencontre autour de pratiques théâtrales (coopération entre le Togo, le Burundi la Tanzanie et l’Allemagne) aux pages 90-91 et 92, un article que j’ai co-écrite avec ma collègue Hanifa Dobila qui parle de la place de la femme dans le théâtre au Togo, édition théâtre der Zeit.

N’hésitez pas à la suivre sur ses différents réseaux sociaux.

Liens YouTube : https://youtu.be/wteFww_QuQo

Facebook : Félicité Notson KODJO-ATSOU

K.A.O pour Gnatepe médias

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