Football : Le Real Madrid toujours avantagé par les arbitres ?

Le Real Madrid, avec ses 15 Ligues des champions et son statut de géant du football espagnol, est au cœur d’un débat récurrent : bénéficie-t-il d’un traitement de faveur arbitral ? Les supporters rivaux pointent des décisions systématiquement favorables, tandis que le club madrilène dénonce une hostilité persistante. Pour éclairer cette polémique, examinons les statistiques de la saison 2024-2025 en La Liga, basées sur des données fiables. Ces chiffres, souvent contradictoires, alimentent les arguments des deux camps sans trancher définitivement.

Un contexte historique et des perceptions persistantes

La question du favoritisme arbitral envers le Real Madrid remonte à l’ère Franco, où le club était perçu comme un symbole du régime. Aujourd’hui, avec l’introduction de la VAR en 2018-2019, les controverses se multiplient. Sur sept saisons, comme le rapporte gnatepe médias le Real a obtenu un bilan net de +31 en termes de penalties (51 accordés en sa faveur contre 30 contre lui). Cette disparité est souvent citée par les détracteurs, mais les fans madrilènes rappellent que leur style offensif, porté par des joueurs comme Mbappé et Vinícius, génère naturellement plus d’occasions dans la surface adverse.

En 2025, les tensions ont culminé. Lors de la finale de la Copa del Rey contre le Barça en avril, des expulsions madrilènes (Rüdiger, Vázquez, Bellingham) pour protestations ont fait jaser, tout comme un penalty annulé pour le Barça via la VAR. Le Real a répondu par un rapport à la FIFA sur l’arbitrage espagnol, dénonçant des « erreurs récurrentes ». Ces plaintes, relayées par Real Madrid TV, sont vues par certains comme une stratégie pour influencer les arbitres, tandis que d’autres y voient une réaction légitime à des injustices.

Les statistiques de penalties : un avantage net pour Madrid ?

Les chiffres de la saison 2024-2025 en La Liga soulignent un déséquilibre flagrant. Le club a reçu 13 penalties en sa faveur (un record, soit environ un tous les trois matchs), contre 0 en contre – une série invaincue depuis plus de deux ans. Au milieu de saison (janvier 2025), ce bilan était déjà de 10 pour 0 contre, loin devant les autres prétendants au titre : Atlético (2-2), Barça (4-3), Athletic (3-3).

Pour contextualiser, la moyenne des penalties accordés par équipe en La Liga 2024-2025 est d’environ 5-6 sur 38 journées. Le Real dépasse largement cette moyenne, avec des exemples marquants comme les cinq penalties en six premiers matchs (un record datant de 1951). Des cas spécifiques, comme le penalty pour Mbappé contre Osasuna (victoire 1-0) ou les deux contre la Real Sociedad, ont été qualifiés de « flatteurs » par certains observateurs.

Ces données suggèrent un avantage arbitral, mais les supporters du Real arguent que zéro penalty contre reflète une défense solide (bilan global 26-6-6, 2e place).

Les cartons disciplinaires : clémence ou discipline exemplaire ?

Côté discipline, le Real semble épargné. Au 15 mai 2025, le club n’avait reçu que 2 cartons rouges, contre 3 infligés à leurs adversaires dans les matchs des quatre premiers. Des incidents comme l’expulsion controversée de Dean Huijsen contre la Real Sociedad (admise comme erreur par le comité arbitral) ou le jaune au lieu de rouge pour une faute sur Mbappé contre l’Espanyol ont alimenté les débats.

Comparé aux autres, le Real est en bas de tableau pour les rouges (moyenne Liga : 2-3 par équipe). Le Barça, par exemple, a un bilan plus équilibré. Cependant, une étude VAR de mai 2025 révèle que le Real a été le plus pénalisé par la VAR (annulations de buts, penalties refusés), avec 189 interventions totales en Liga – un record historique. Cela contredit l’idée d’un favoritisme absolu et renforce les plaintes du club.

L’influence du Real et les controverses de 2025

Sous Florentino Pérez, le Real exerce une pression médiatique via Real Madrid TV, qui analyse chaque décision adverse – une pratique critiquée comme « propagande » par Javier Tebas, président de La Liga. En septembre 2025, après l’expulsion de Huijsen, le club a annoncé un dossier à la FIFA sur l’arbitrage espagnol, citant des disparités historiques : +65 expulsions en faveur du Barça en Liga depuis 2000, contre -2 pour Madrid. Le Comité Technique des Arbitres (CTA) a réagi en promettant des sanctions pour erreurs, mais la crise persiste.

Ces stats montrent des tendances : plus de penalties pour le Real, moins de sanctions sévères. Pourtant, les plaintes du club et les pénalités VAR suggèrent un tableau nuancé. Les chiffres dépendent aussi du style de jeu et des interprétations subjectives.

Un équilibre précaire dans un football passionné

Les statistiques de 2024-2025 ne prouvent pas un complot arbitral, mais elles soulignent des déséquilibres qui alimentent la polémique. Le Real domine-t-il grâce aux arbitres, ou sa supériorité sportive explique-t-elle ces chiffres ? Les fans décident : sur X, les avis oscillent entre « Liga Negreira » pour les uns et « persécution » pour les autres. Avec la VAR et les pressions institutionnelles, ce débat risque de perdurer. Qu’en pensez-vous ? Les données parlent, mais le football reste une affaire d’émotions.