À partir du 1?? janvier 2026, tous les étrangers résidant en France devront payer plus cher pour obtenir ou renouveler un titre de séjour, un visa long séjour ou encore pour déposer une demande de naturalisation. Le projet de loi de finances 2026, dans son article 30, introduit une série d’augmentations significatives des taxes et droits de timbre liés à ces démarches administratives.
Des hausses justifiées par un “alignement sur la moyenne européenne”
Selon le gouvernement français, ces hausses permettraient de « rapprocher la France de la moyenne européenne » en matière de coûts administratifs liés à l’immigration. Les recettes supplémentaires attendues de cette réforme s’élèveraient à 160 millions d’euros.
Ces nouvelles taxes s’ajouteront également au test civique renforcé voulu par Bruno Retailleau, ancien ministre de l’Intérieur, qui sera imposé dès janvier 2026 aux candidats à la naturalisation et aux demandeurs de titres de séjour pluriannuels.
Les nouveaux tarifs en 2026
Si le texte est adopté par le Parlement, les tarifs connaîtront une hausse sans précédent :
Titre de séjour : 300 € (contre 200 € actuellement), soit une augmentation de 50 %.
Visa long séjour équivalant à un titre de séjour : 300 €, par exemple pour un visa salarié.
Autorisation provisoire de séjour (APS) : création d’une nouvelle taxe de 100 € (exonération pour les personnes gravement malades).
Naturalisation : la taxe passerait de 200 € à 300 €, dont 100 € non remboursables en cas de refus de dossier.
Droit de timbre sur les cartes de séjour : de 25 € à 50 €.
Frais du timbre fiscal pour certaines démarches : de 55 € à 255 €, payables exclusivement en ligne.
Exemples concrets de coûts
Renouvellement d’un titre de séjour : 300 € (taxe principale) + 50 € (timbre fiscal) = 350 €, contre 225 € actuellement.
Naturalisation française : 300 € (taxe principale) + 255 € (timbre fiscal) = 555 €, contre 255 € aujourd’hui.
Une réforme aux conséquences lourdes pour les étrangers
Ces augmentations, si elles sont validées, représenteraient une charge financière supplémentaire importante pour des milliers d’étrangers, notamment les travailleurs, étudiants et familles algériennes installés en France. Elles interviennent dans un contexte où la politique migratoire française est déjà critiquée pour sa rigueur accrue et son durcissement des conditions d’accès à la nationalité.
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