Fuites de vidéos intimes, s3xtapes : les scandales s3xuels qui ont marqué l’année 2025

L’année 2025 aura été particulièrement mouvementée en matière de scandales liés à la diffusion non consentie de contenus intimes. Entre affaires impliquant des enseignants et des mineurs, institutions publiques, personnalités politiques et une explosion de la sextorsion organisée, ces cas ont révélé la vulnérabilité croissante de l’intimité à l’ère du smartphone et des réseaux sociaux.

Souvent qualifiés de revenge porn, ces leaks soulèvent des questions graves : abus de pouvoir, corruption de mineur, cybercriminalité transnationale, et surtout absence de protection efficace des données privées.

Bien que certains dossiers remontent à fin 2024 (comme l’affaire Baltasar Ebang Engonga), leurs suites judiciaires et leurs répercussions ont dominé l’actualité tout au long de 2025. Voici un panorama le plus complet possible des affaires les plus marquantes, basé sur les informations disponibles au 25 décembre 2025.

L’affaire Baltasar Ebang Engonga (« Bello ») – Guinée Équatoriale : du scandale sexuel à la condamnation

Le cas le plus retentissant du continent reste sans conteste celui de Baltasar Ebang Engonga. Fin 2024, la fuite de plusieurs centaines de vidéos intimes (estimations variant de 150 à plus de 400) impliquant le haut fonctionnaire (ancien directeur de l’Agence nationale d’investigation financière) avec des femmes souvent liées à des proches du pouvoir avait provoqué un séisme politique et médiatique.

En 2025, l’affaire a connu plusieurs développements majeurs :

  • Juillet 2025 : ouverture du procès principal pour détournement de fonds publics. Le parquet a requis jusqu’à 18 ans de prison contre Bello et ses coaccusés.
  • Août 2025 : condamnation à 8 ans de prison ferme + amende de 125,4 millions de FCFA (environ 190 000 €) pour détournement de fonds destinés aux frais de déplacements professionnels.

Scandale le plus choquant : professeure et élève de 16 ans –  (décembre 2025)

Décembre 2025 restera marqué par l’une des affaires les plus graves de l’année. Une enseignante de 33 ans a été filmée en train d’avoir des relations s3xuelles avec un élève de 16 ans.

Sextape dans un commissariat – Cameroun (juillet-août 2025)

Une vidéo virale a montré deux policières en pleins rapports intimes dans les locaux d’un commissariat, filmées par le commissaire Josué Ossomo (qui apparaît également dans la scène selon certaines descriptions).

Conséquences :

  • Suspension immédiate des trois agents impliqués.
  • Enquête disciplinaire ouverte par la Délégation Générale à la Sûreté Nationale.
  • Scandale amplifié par le fait que l’enregistrement ait eu lieu dans un lieu censé incarner l’autorité et la loi.

Cette affaire illustre la porosité entre sphère privée et professionnelle dans les institutions publiques.

Le président de club de foot banni à vie au Cameroun

En août 2025, Chatue Nitcheu Josué, président du club Botafogo FC, a été suspendu à vie par la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT). Les accusations portent sur des abus sexuels présumés sur ses propres joueurs (souvent jeunes) et la diffusion d’une vidéo pornographique le mettant en scène.

Ce scandale a révélé des zones d’ombre persistantes dans la gestion de certains clubs locaux, avec un appel à une meilleure protection des jeunes sportifs face aux dérives de dirigeants.

Stefano De Martino et Caroline Tronelli : le scandale italien de l’été

En août 2025, l’animateur télé italien Stefano De Martino (très connu outre-Alpes pour ses passages dans des émissions de danse et de variété) et sa compagne Caroline Tronelli ont vu leurs vidéos intimes fuiter massivement.

La séquence, filmée dans leur chambre à coucher, a d’abord circulé sur Telegram avant d’être reprise par des sites spécialisés dans le revenge porn. Le hacker aurait exploité une faille dans leur cloud personnel. Stefano a réagi publiquement, parlant de « trahison profonde » et annonçant des poursuites. L’affaire a dominé les tabloïds italiens pendant des semaines, relançant le débat sur la sécurité des contenus privés chez les personnalités publiques.

Morad : la sextape du rappeur espagnol qui a secoué le reggaeton

En mars 2025, le rappeur espagnol Morad (figure montante du rap latino) a été au cœur d’une fuite massive. Une vidéo intime avec son ex-petite amie a été diffusée en ligne, provoquant un buzz mondial dans la communauté hispanophone.

La vidéo, relativement explicite, a été vue des millions de fois en quelques heures. Morad n’a pas nié l’authenticité, mais a dénoncé une ex revancharde. L’affaire a paradoxalement boosté ses streams sur Spotify pendant plusieurs semaines, illustrant une fois de plus la fameuse règle « no publicity is bad publicity » dans le rap actuel.

Bakary Samaké : l’espoir de la boxe française pris au piège

Juillet 2025 – le jeune boxeur français Bakary Samaké (champion WBC Silver des super-welters à seulement 22 ans) a vu une vidéo le montrant en pleine intimité dans la rue fuiter sur les réseaux.

Le jeune sportif a immédiatement réagi sur Instagram : « Une vidéo à caractère inapproprié qui a circulé sans mon consentement ». Il a évoqué jalousie et chantage de la part d’anciens proches. L’affaire a divisé : soutien massif de ses fans d’un côté, moqueries et memes de l’autre. Elle a aussi rappelé à quel point les sportifs de haut niveau sont vulnérables aux fuites orchestrées par l’entourage.

Adixia et les lives privés qui dérapent

L’ancienne candidate de télé-réalité française Adixia a révélé en août 2025 qu’un ex avait enregistré à son insu un FaceTime intime et l’avait fait fuiter.

Dans une interview YouTube, elle confie avoir fait « des cauchemars » après la diffusion. Elle précise qu’elle ne vend que de l’érotisme soft sur les plateformes payantes, et que cette fuite a été particulièrement traumatisante. L’affaire a relancé la discussion sur les risques des relations amoureuses avec des partenaires qui gardent des enregistrements.

Autres cas notables dans le milieu scolaire et sportif

Plusieurs affaires impliquant des établissements scolaires ont émergé, notamment en RDC (Kinshasa) :

  • Vidéo compromettante entre un professeur et une élève du Collège Bimwala (plusieurs versions circulent, certaines datant de début 2025).
  • Cas présumés de relations inappropriées filmées et diffusées dans d’autres collèges.
  • En Afrique du Sud, une vidéo intime de la maire de Tswaing, Norah Mahlangu, a fuité début 2025 dans un groupe WhatsApp de son parti, provoquant un scandale politico-local.
  • Au Kenya, des menaces de leak de nudes contre la créatrice de contenu Boina ont circulé en mai-juin 2025, avec des débats sur la sextorsion et la pression sur les influenceuses.
  • Crystal : jeune tiktokeuse de 16 ans originaire de Kinshasa (plusieurs centaines de milliers de followers). Des vidéos intimes avec un ou plusieurs partenaires ont fuité massivement sur les réseaux et Telegram. Probable revenge porn ou piratage. La communauté TikTok congolaise a été secouée, soulignant la vulnérabilité extrême des très jeunes influenceuses.

L’explosion de la sextorsion organisée – Opération Contender 3.0 (Interpol)

Le phénomène le plus massif et le plus inquiétant de 2025 concerne la sextorsion à grande échelle.

En septembre 2025, Interpol a annoncé les résultats de l’Opération Contender 3.0 (juillet-août 2025) :

  • 260 suspects arrêtés dans 14 pays africains (Ghana 68, Côte d’Ivoire 24, Nigeria, Kenya, Sénégal, Afrique du Sud, etc.).
  • 81 réseaux cybercriminels démantelés.
  • 1 463 victimes identifiées (majoritairement en Afrique mais aussi ailleurs), pertes estimées à 2,8 millions de dollars.
  • Méthode : faux profils amoureux ? enregistrement secret de vidéos intimes lors de discussions en ligne ? chantage pour éviter la diffusion.

Le Ghana et la Côte d’Ivoire ont été particulièrement touchés, avec des saisies massives d’appareils et de faux documents. Cette opération montre que les fuites intimes ne concernent plus seulement les personnalités publiques : elles sont devenues un outil criminel organisé touchant des milliers d’anonymes.

Contexte général : un fléau en pleine expansion

En 2025, l’Afrique a vu :

  • Une banalisation des enregistrements intimes (souvent filmés « pour le plaisir » ou par jalousie).
  • Une diffusion ultra-rapide via WhatsApp, TikTok et Telegram.
  • Des sites spécialisés dans les « African leaks » (Ghana, Nigeria, South Africa, Kenya) qui prolifèrent malgré les lois.
  • Des conséquences dramatiques : traumatismes, suicides, carrières brisées, stigmatisation des victimes.

Malgré les avancées législatives (lois anti-revenge porn plus strictes dans plusieurs pays) et les opérations Interpol, le phénomène reste difficile à endiguer en raison de la faiblesse des infrastructures numériques et de la porosité des messageries.

2025 aura été une année charnière pour la prise de conscience face aux violences numériques intimes. Des affaires isolées comme celle de Brazzaville aux réseaux criminels transnationaux démantelés par Interpol, ces scandales révèlent un continent hyperconnecté mais mal protégé.

La question n’est plus de savoir si une prochaine fuite va survenir, mais comment mieux former, légiférer et sensibiliser pour que l’intimité ne devienne plus une arme de destruction massive.


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