Intelligence Artificielle: Bard, le phénoménal ChatGPT de Google, débarque en force dans l’UE et au Brésil

Google souhaite combler son retard dans la course à l’intelligence artificielle. Le géant américain a annoncé le jeudi 13 juillet le déploiement de Bard, son robot conversationnel équivalent à ChatGPT, dans une cinquantaine de nouveaux pays, dont l’Union européenne et le Brésil, qui étaient jusqu’à présent exclus en raison de contraintes réglementaires.

« Désormais, Bard est disponible dans la plupart des pays du monde et dans les langues les plus parlées », a déclaré Google dans un article de blog.

En février, l’entreprise avait présenté cet outil comme une réponse à ChatGPT, le logiciel phare d’OpenAI, principalement financé par Microsoft.

Google a précisé avoir collaboré de manière proactive avec des experts, des décideurs et des régulateurs pour mener à bien cette expansion.

Le retard dans le lancement de Bard dans l‘UE était perçu comme une précaution de Google face aux volontés de régulation des algorithmes d’intelligence artificielle émanant de Bruxelles.

Ces algorithmes suscitent de nombreuses inquiétudes en matière de vie privée, de désinformation et de respect de la propriété intellectuelle.

Au Brésil, la société mère de Google, Alphabet, avait lancé au printemps une campagne de communication contre un projet de réglementation des contenus sur Internet.

Jusqu’à présent trilingue (anglais, japonais et coréen), Bard étendra désormais son éloquence à une quarantaine de langues, notamment l’arabe, l’allemand, le chinois, l’espagnol, le français et l’hindi, selon les déclarations de Google.

En plus de cette nouvelle polyglottisme, Bard sera capable de formuler des réponses à l’oral, d’adapter le style de ses réponses selon qu’elles s’adressent à un public professionnel ou informel, et même d’extraire des informations à partir d’une image.

Enfin, les utilisateurs pourront reprendre d’anciennes conversations avec cette intelligence artificielle, une fonctionnalité déjà disponible sur ChatGPT.

Depuis la sortie de ChatGPT en novembre 2022, les robots conversationnels ont connu une ascension fulgurante, se présentant comme une alternative à la recherche en ligne traditionnelle.

ChatGPT a même été intégré au moteur de recherche Bing et à d’autres outils de Microsoft, géant américain qui finance la start-up californienne derrière cette technologie.

Pour rester compétitif dans cette course effrénée, Google a dû accélérer ses propres avancées dans le domaine de l’intelligence artificielle.

En mai, Sundar Pichai, le PDG de Google, a annoncé de nouvelles fonctionnalités pour le moteur de recherche et la suite de services en ligne (Maps, Gmail, Docs), permettant aux utilisateurs d’interagir directement avec le modèle de langage de l’entreprise, appelé PaLM 2.

Les deux concurrents se livrent une bataille acharnée d’annonces, dans le but affiché de faire de leurs plates-formes basées sur l’IA générative les assistants personnels privilégiés des utilisateurs.

IA: Tensions et désaccords au sein de l’Union Européenne concernant la régulation de l’intelligence artificielle