La danseuse nigériane Korra Obidi fait le buzz après avoir partagé une vidéo où elle rend hommage à la légende de l’Afrobeat, Fela Anikulapo-Kuti, en twerquant sur sa tombe. Publiée samedi sur Instagram, la séquence a immédiatement divisé les internautes, entre défense de l’expression artistique et accusations de manque de respect.
Un hommage “à la manière de Fela” selon Korra Obidi
Dans sa vidéo, Obidi explique que son intention était de célébrer Fela à travers l’une des expressions qu’il appréciait le plus : le mouvement du corps féminin.
« Nous savons tous que Fela aimait les femmes aux hanches dansantes. J’ai donc voulu lui rendre hommage. J’ai décidé de bouger pour Baba. Seun était très content », a-t-elle déclaré.
Elle poursuit en affirmant que le geste s’inscrit dans la continuité de l’esprit libre et audacieux du créateur de l’Afrobeat :
« Vous savez ce que Baba aime, mais personne ne lui donne ce qu’il veut. Baba, voici un petit twerk pour toi. Ton héritage continue de vivre. Nous t’aimons. »
La visite s’est déroulée en compagnie de la chanteuse Teni, qui apprend actuellement à jouer du saxophone.
Seun Kuti présent et favorable à l’hommage
La vidéo montre également Seun Kuti, l’un des fils de Fela, semblant apprécier l’hommage, lançant un :
« From Paris to Lagos. »
Il effectue à son tour un petit rituel traditionnel en versant de l’alcool sur la tombe avant d’en offrir à Obidi.
Selon la danseuse, Seun a affirmé qu’il appréciait le geste, estimant qu’il reflétait parfaitement l’énergie et l’héritage culturel de son père.
Un hommage qui divise : respect ou irrespect ?
Si certains ont applaudi l’audace de Korra Obidi, une grande partie du public a dénoncé un acte jugé déplacé.
Sur X (anciennement Twitter), Paul Kachi critique fermement :
« Twerker sur la tombe de Fela, c’est du comportement sauvage. Le respect des légendes n’existe plus ? Il y a une limite entre hommage et irrespect, et elle a été franchie. »
D’autres internautes ont rappelé la sacralité des lieux de sépulture :
« Danser sur une tombe ? Se moquer des morts et manquer de respect à l’au-delà ? Voilà pourquoi les tombes doivent être protégées », écrit #UK_Moyi.
Un autre utilisateur, #_nazatrades, souligne :
« Le respect pour les morts reste important, peu importe l’excuse. »
Ces critiques soulignent l’importance de préserver les valeurs culturelles autour des ancêtres et des icônes nationales.
Des voix favorables défendent une célébration “à la Fela”
Cependant, certains estiment que Fela aurait apprécié ce type d’hommage.
« Le plus drôle, c’est que Fela aurait probablement adoré ça », commente Bzrk.
Àiná Òrósùn renchérit :
« Fela aurait aimé. »
Un autre internaute, Alákòwé, met en avant la réaction “zen” de Seun Kuti :
« Seun est trop articulé, trop africain dans sa manière. Le rituel au schnapps a révélé l’homme qu’il est. Beaucoup le prennent pour un traditionaliste, mais il incarne l’héritage de Fela. »
Sur Instagram, Obasogie Priscilla Tobiloba résume l’opinion de nombreux défenseurs :
« C’est la tradition. »
Fela Kuti : un symbole culturel toujours célébré
Décédé le 2 août 1997, Fela Kuti reste une figure emblématique de l’Afrobeat, connu pour son esprit rebelle, son activisme politique et son style de vie anticonformiste.
En 1978, il avait d’ailleurs épousé 27 femmes en une seule journée, lors d’une cérémonie traditionnelle yoruba, témoignant de sa volonté de préserver et célébrer la culture africaine.
Korra Obidi pays homage at Fela Kuti’s tomb with dance and sax vibes — honoring the legend exactly the way he’d love.https://t.co/BPBjA5RYDj
— Naija News (@NaijaNews) December 6, 2025
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