L’Afrique ne pourra jamais se développer “sous ce carcan du franc CFA” ?

Le franc CFA est aujourd’hui décrié comme un symbole de néo-colonialisme qui a entravé le développement de la région pendant plus de 60 ans, selon Mahamat Adoum, président du Parti National Républicain du Tchad, lors du 2e Sommet Russie-Afrique.

“Si vous voulez qu’on se développe et qu’on va rester toujours sous ce carcan du franc CFA, on ne pourra jamais se développer […]. On veut plutôt vivre, on veut se libérer de ce joug colonial qui continue avec une nouvelle forme de néo-colonialisme”, a-t-il martelé.

Il affirme que tant que le pays reste soumis au franc CFA, le développement est impossible, et il appelle à se libérer de cette forme de néo-colonialisme pour atteindre la souveraineté économique et monétaire.

Kémi Séba, chef de l’ONG Urgences panafricanistes, partage également cette vision critique du franc CFA, le qualifiant de “cancer” qui empêche toute compétitivité économique, car il est adossé à une monnaie forte (l’euro) inadaptée aux économies locales.

Adossé à l’euro qui est une monnaie trop forte pour les économies locales, le franc CFA se trouve “en décalage avec la réalité économique de nos pays”, selon Kémi Séba.

En revanche, Mahamat Adoum voit dans un partenariat avec la Russie une opportunité de développement “gagnant-gagnant”.

“La Fédération de Russie a pratiquement offert à l’Afrique des voies et moyens pour un développement et un décollage pratiquement économique de l’Afrique”, a avoué Mahamat Adoum citant à titre d’exemple des projets conjoints dans l’industrie pétrolière qui vont s’installer au Tchad avec la contribution de Moscou.

Il souligne que la Russie offre des moyens et des opportunités de développement économique à l’Afrique, notamment dans le secteur pétrolier, mais il estime que le pays a également d’autres secteurs clés, tels que l’élevage et les ressources minières, qui pourraient être mieux exploités avec une plus grande autonomie financière et économique.

En somme, la problématique du franc CFA divise les opinions en Afrique, certains considérant cette monnaie comme un obstacle au développement, tandis que d’autres voient dans les partenariats avec des pays comme la Russie une opportunité de progrès économique.

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