Le Kenya prône l’urgence d’une monnaie unique africaine

Le 8 juin, le Président kényan a insisté sur la nécessité d’une devise commune pour l’Afrique afin de faciliter le commerce et favoriser l’intégration régionale.

Il a souligné que l’actuelle dépendance vis-à-vis du dollar américain entrave le commerce intra-africain, lors de son allocution à l’occasion du 22e Sommet du Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA) en Zambie.

“La question de la devise est une des entraves non tarifaires que nous devons résoudre au plus vite pour permettre à nos citoyens de commercer ensemble et de s’intégrer”, a déclaré William Ruto.

Le sommet a également été marqué par les propos du Président zambien Hakainde Hichilema, hôte de l’événement. Celui-ci a insisté sur la nécessité pour les pays africains de prendre des initiatives audacieuses sans attendre l’aide de l’extérieur.

Il a souligné l’importance d’éliminer les barrières à la communication et au commerce, comme les postes de contrôle frontaliers, afin de réduire les coûts et de stimuler le commerce intra-régional.

La stabilité et la sécurité de la région ont également été identifiées comme des conditions préalables à tout progrès.

“Sans stabilité et sécurité, le développement socio-économique est hors de portée”, a déclaré M. Hichilema, qui a pris la présidence du bloc des mains du Président égyptien al-Sissi lors du sommet.

En outre, le Président égyptien a rappelé que le COMESA représente un marché de 580 millions de personnes avec un produit intérieur brut combiné de plus de 720 milliards de dollars, soulignant l’énorme potentiel inexploité pour l’amélioration du commerce.

À la fin du sommet, le COMESA a annoncé dans un communiqué que 100 milliards de dollars de potentiel commercial et d’investissement restaient à exploiter.

Le sommet s’est déroulé sous le thème “Intégration économique pour un COMESA prospère axé sur l’investissement vert, la valeur ajoutée et le tourisme”.

Le COMESA, qui comprend 19 États membres et une population d’environ 390 millions de personnes, est la plus grande organisation économique régionale d’Afrique. Le bloc dispose d’une zone de libre-échange et a établi une union douanière en 2009.