Dans les rues animées d’Abidjan, un élément de la garde-robe transgresse les barrières sociales et s’inscrit comme un incontournable de la culture ivoirienne : la chaussure « lêkê ».
Réputées pour leur praticité et leur abordabilité, ces chaussures en plastique, étanches et ouvertes, qui ont traversé les décennies, sont plus qu’un simple accessoire.
Elles racontent l’histoire du peuple ivoirien et se positionnent comme un élément fédérateur dans la société. Plongeons ensemble dans l’univers du « lêkê » et découvrons ce qui en fait un symbole indéniable de la culture ivoirienne.
Les « lêkê », connues sous le nom de « méduses » en France, sont des chaussures issues d’une conception française post-Seconde Guerre mondiale.
Importées et aussi produites localement, elles se sont ancrées dans le paysage ivoirien, résistant même à l’avènement des tongs, et ce, depuis près de quatre décennies.
Elles se caractérisent par leur variété de modèles : unis, transparents, à motifs, ou encore arborant les couleurs nationales (orange, blanc, vert), elles se déclinent même aux noms de célèbres footballeurs tels que Basile Boli et Lionel Messi.
La large accessibilité de ces chaussures en a fait un choix populaire parmi toutes les classes sociales. Comme le note la critique de mode Emmanuelle Keïta, « Quand on est pauvre, les gens pensent que c’est tout ce qu’on a », mais « quand on est riche, ça te fait paraître cool et humble ».
Les enfants les portent à l’école, en jouant au ballon, et les adultes les utilisent au quotidien pour diverses activités, y compris le travail. Le « lêkê » est ainsi devenu un symbole d’identité ivoirienne, une tendance transgénérationnelle qui traverse les âges.
La popularité du « lêkê » ne se limite pas à son aspect pratique ou à sa symbolique culturelle, elle repose également sur son coût abordable. En effet, le prix moyen de ces chaussures est d’environ 1 000 francs CFA, soit 1,50 euro.
Toutefois, il existe des modèles plus onéreux atteignant 2 000 francs CFA, appréciés notamment par les « benguistes », le terme péjoratif attribué aux Ivoiriens qui ont migré en Europe et sont considérés comme étant riches.
Ces modèles haut de gamme offrent des semelles plus épaisses et ajustées, offrant ainsi une meilleure résistance et un confort supérieur.
L’engouement pour le « lêkê » a traversé les frontières de la Côte d’Ivoire pour atteindre les podiums de mode internationale.
Des marques de luxe comme Gucci et Prada n’ont pas hésité à créer leur propre version de ces chaussures iconiques, commercialisant des paires à des prix qui peuvent atteindre les 500 euros.
Ces versions « de luxe » du « lêkê » témoignent de son impact et de son empreinte indélébile dans le monde de la mode.
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