Le rappeur franco-marocain Maes a été condamné dans la nuit de mardi à mercredi à sept ans de prison ferme par la justice marocaine, ont rapporté plusieurs médias locaux selon lesquels il a notamment été reconnu coupable de tentative d’enlèvement et séquestration. L’artiste, de son vrai nom Walid Georgey, a comparu devant la chambre criminelle de la Cour d’appel de Tanger (nord), d’après le site marocain Media24.
«Constitution d’une bande criminelle»
Maes a été déclaré coupable de «constitution d’une bande criminelle, tentative d’enlèvement et de séquestration, incitation à commettre des crimes et délits», a indiqué de son côté l’hebdomadaire Telquel sur son site. Selon les allégations mentionnées par le médial local Tanja 7 reprises par TelQuel, le rappeur «aurait commandité à un gang et à un « tueur à gages » l’assassinat d’un rival à Marrakech» (centre-ouest) qui aurait été «déjoué» à la suite d’une tentative d’agression «manquée» à Tanger.
D’après Media24, qui affirme que le rappeur était en détention préventive depuis onze mois, onze personnes sont impliquées dans cette affaire et des peines de prison allant d’un à dix ans ont été prononcées. L’AFP n’a pas été en mesure de vérifier ces informations de manière indépendante dans l’immédiat.
«Représailles»
TelQuel indique également que Georgey avait été interpellé à Casablanca (ouest) en janvier, après avoir quitté les Émirats arabes unis pour se rendre au Maroc, alors qu’une visite du ministre français de l’Intérieur de l’époque dans le pays du Golfe était prévue. Il aurait agi par crainte d’une extradition vers la France, où un mandat d’arrêt international avait été émis contre lui. Le rappeur a nié toutes les accusations, précise la même source, selon qui ses avocats ont «qualifié le dossier de “vide”» soutenant qu’aucun élément ne liait leur client aux personnes arrêtées.
Victime de tentatives de racket à Sevran, en région parisienne, Maes aurait répliqué par les armes, déclenchant une fusillade avant de s’exiler à Dubaï avec sa famille, poursuit TelQuel, invoquant le fait que ce serait «l’assassinat de son manager en France» qui l’aurait ensuite poussé à «ordonner des représailles» contre les auteurs présumés du racket.
Cette affaire remonte à 2020, période durant laquelle le rappeur était au sommet de sa carrière en France, devenant le troisième artiste rap le plus écouté du pays. En 2024, Maes avait été condamné en son absence à dix mois de prison par la justice française. Il était poursuivi pour des faits de violence en réunion en 2018 à la sortie d’un studio d’enregistrement parisien.
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