MHD : le rappeur condamné à 12 ans de prison

Le 4 septembre 2023, le rappeur français Mohamed Sylla, plus connu sous le pseudonyme de MHD, est apparu devant le palais de justice de Paris. Accompagné de ses avocats Antoine Vey et Elise Arfi, il se préparait pour le début de son procès. L’enjeu : des accusations graves en lien avec le meurtre d’un jeune homme en 2018, sur fond de conflit entre bandes rivales.

Des débuts brillants à la chute judiciaire

MHD, auparavant célébré comme l’étoile montante de l'”afro-trap”, genre musical innovant mêlant hip-hop et rythmes africains, a connu une ascension fulgurante. Tout a commencé en 2015, lorsque sa vidéo mise en ligne sur YouTube est devenue virale. En peu de temps, de simple livreur de pizza, MHD est devenu une célébrité internationale, appréciée par des artistes mondiaux tels que Madonna et Drake.

Cependant, cette “success story” a été brutalement interrompue. Le rappeur a été arrêté et mis en détention provisoire pendant un an et demi, avant d’être finalement libéré sous contrôle judiciaire.

L’affaire criminelle

La triste nuit du 5 au 6 juillet 2018, un jeune homme de 23 ans, Loïc K., a été violemment agressé par un groupe d’hommes après avoir été heurté par une Mercedes. La voiture, retrouvée incendiée le lendemain, appartenait à MHD. Ce triste événement a été le point de départ d’un règlement de comptes entre deux bandes rivales des Xe et XIXe arrondissements de Paris.

Suite au procès, MHD a été condamné à 12 ans de prison, tandis que cinq de ses coaccusés ont écopé de peines allant de 10 à 18 ans. Trois autres hommes ont été acquittés faute de preuves suffisantes.

Les éléments à charge et la défense

Plusieurs témoins ont affirmé avoir vu MHD sur les lieux du crime, accusation que le rappeur a toujours niée. Des preuves accablantes ont été apportées, notamment une vidéo montrant un homme correspondant à la description physique de MHD et portant des vêtements associés à sa marque de sportswear de l’époque. Malgré cela, ses avocats ont vigoureusement plaidé pour son acquittement, critiquant les méthodes d’investigation et les témoignages présentés.

L’une des caractéristiques marquantes de cette affaire a été la “loi du silence”. Beaucoup parmi les accusés et les témoins ont choisi de ne pas parler, probablement par peur des représailles.

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