Il est désormais officiel que Pôle Emploi se métamorphosera en “France Travail”. Mais au-delà du changement de dénomination, peut-on s’attendre à de profondes réformes, surtout en tenant compte des récentes mutations du RSA ? Dans les lignes qui suivent, découvrez l’essentiel sur ce nouvel horizon.
L’avènement de “France Travail” : enjeux et objectifs
La France affiche une réduction notable du chômage. Depuis 2017, le pays a enregistré la création de 1,7 million d’emplois, ramenant le taux de chômage à 7,1% – une performance inégalée en quatre décennies. Cependant, le chemin vers un plein emploi durable et inclusif est encore long. L’ambition ? Ajouter 700 000 emplois supplémentaires d’ici quatre ans.
Zoom sur les lacunes actuelles
La principale critique adressée à Pôle Emploi réside dans sa faible capacité à réinsérer efficacement les chômeurs. Malgré un accompagnement en place, l’efficacité est jugée superficielle. De nombreux obstacles entravent la réinsertion :
- Coordinations imparfaites entre différents acteurs.
- Duplications d’inscriptions.
- Ruptures de parcours.
- Démarches redondantes.
- Absence de clarté.
Quant au RSA, initialement envisagé comme un tremplin, il démontre un bilan décevant. Après sept ans, à peine 11% des bénéficiaires trouvent un emploi stable.
La promesse de “France Travail”
La vision de “France Travail” repose sur la maximisation du lien employeur-candidat. À l’heure actuelle, 61% des entreprises expriment des difficultés à embaucher le candidat idéal.
Pour ceux au chômage, “France Travail” s’engage à :
- Diminuer au maximum la période de chômage.
- Simplifier les démarches administratives.
- Proposer un suivi rapproché pour tous.
- Instaurer des obligations claires, notamment pour les bénéficiaires du RSA.
- Offrir un contrat d’engagement précis.
La stratégie s’articulera autour d’une meilleure centralisation des ressources, incluant tous les acteurs majeurs, pour une action concertée et efficiente.