Porter des minijupes ou des robes transparentes peut vous faire arrêter, dans ce pays

Une vive controverse nationale a éclaté au Ghana autour de la moralité, de la culture et de la liberté individuelle, après les déclarations d’un expert en sécurité avertissant que le port de « tenues indécentes » en public pourrait entraîner des arrestations et des poursuites judiciaires au titre des lois du pays sur l’exposition indécente.

Le lundi 21 octobre 2025, lors d’une interview accordée à Neat FM, l’analyste en sécurité Samuel Nana Appiah Owusu a rappelé que la législation ghanéenne ne limite pas la notion d’exposition indécente à la nudité totale. Selon lui, elle s’étend également à certains vêtements jugés trop révélateurs, transparents ou inappropriés dans l’espace public.

« Beaucoup pensent que la loi ne s’applique qu’à ceux qui se promènent nus, mais c’est faux. Des vêtements excessivement provocants peuvent aussi être considérés comme une forme d’exposition indécente », a-t-il affirmé.

Ses propos ont immédiatement suscité une vague de réactions sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes dénoncent une dérive moraliste et un recul des libertés individuelles. Tandis que certains soutiennent qu’il est nécessaire de préserver les valeurs culturelles et la décence publique, d’autres estiment que criminaliser la manière de s’habiller constitue une atteinte à la liberté d’expression et au droit à l’autonomie personnelle.

Le débat remet au centre des discussions la question de la frontière entre liberté vestimentaire, normes culturelles et respect des lois publiques. Dans un contexte où la mode contemporaine et les influences mondiales redéfinissent les codes vestimentaires en Afrique, la société ghanéenne se retrouve divisée entre conservatisme moral et modernité assumée.


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