L’affaire choque par sa gravité : Zvikomborero Maria Makedenge, enseignante zimbabwéenne de 33 ans vivant aux États-Unis, a été arrêtée le 28 novembre 2025 à Harare (Glen View) pour agression s3xuelle sur un élève de 16 ans. La relation a été filmée et la vidéo, largement diffusée, a provoqué une vague de réactions sur les réseaux sociaux, notamment sur X.
Alors que les faits sont pénalement qualifiés d’exploitation s3xuelle d’un mineur, une partie très bruyante des internautes – majoritairement des hommes – conteste l’arrestation de la professeure et minimise voire célèbre l’acte. Ce phénomène de double standard de genre explose à chaque fois qu’une femme adulte abuse s3xuellement d’un adolescent garçon. Voici pourquoi.
1. Le déni pur et simple : « Ce n’est pas du vi0l, il prenait clairement du plaisir »
La majorité des commentaires refuse de parler de vi0l ou d’agression s3xuelle dès lors que la victime est un garçon et que la vidéo montre qu’il participe activement.
Des milliers d’internautes répètent la même idée :
- « Le garçon donnait les f*sses en cadence, il dirigeait même la caméra »
- « À 16 ans il savait très bien ce qu’il faisait »
- « Comment c’est du vio0l s’il s’éclate clairement ? »
Ce raisonnement transforme le plaisir apparent en consentement valide, alors même que la loi zimbabwéenne (comme dans la plupart des pays) fixe l’âge du consentement s3xuel à 18 ans minimum avec un adulte en position d’autorité – et surtout interdit tout rapport s3xuel filmé avec un mineur.
2. Le victim-blaming : « C’est le garçon le fautif, pas elle »
Une deuxième vague de réactions inverse complètement les responsabilités :
- « Vous ne pouvez pas claquer des fesses comme ça et vous dire victime »
- « Ce gamin a regardé trop de p0rn0, regardez ses gestes »
- « Moi à sa place j’aurais demandé de l’argent de poche et laissé continuer »
- Certains vont jusqu’à réclamer l’arrestation… des parents du garçon « pour l’avoir élevé comme une star du p0rn0 ».
Le mineur passe ainsi du statut de victime à celui de séducteur ou d’opportuniste.
3. La célébration machiste : « La confrérie est fière de lui »
De nombreux commentaires félicitent ouvertement l’adolescent :
- « La fraternité masculine est très fière de lui »
- « Justice pour mon frère, on est super fiers »
- « Je veux la vidéo, je veux voir le petit battre le tambour »
L’abus devient une performance, une « victoire » virile, et l’enseignante une récompense plutôt qu’une prédatrice.
4. La critique (légitime ou non) des doubles standards et du féminisme
Certains soulignent l’hypocrisie : si les genres étaient inversés (professeur homme de 33 ans + élève fille de 16 ans), la condamnation serait unanime et immédiate. Ils dénoncent un féminisme qui, selon eux, resterait silencieux quand la victime est un garçon.
D’autres voix, souvent féminines, répondent :
- « Ce sont les hommes qui rient et félicitent le gamin sous la vidéo, pas les féministes »
- « Pourquoi les femmes devraient-elles défendre les garçons si les hommes eux-mêmes s’en moquent ? »
- « Il n’y a vi0l que quand c’est un homme qui commet l’acte ? »
Cette affaire révèle une fracture profonde : lorsqu’un garçon est victime d’une femme adulte, une partie significative de la société (et surtout des réseaux sociaux) refuse de le considérer comme une victime. Le plaisir apparent, les stéréotypes sur la « chance des adolescents et la virilité triomphante l’emportent sur la loi et sur la protection des mineurs.
Une étude publiée dans The Lancet en 2025 rappelle pourtant la réalité : près d’un homme sur sept dans le monde subit des violences s3xuelles avant ses 18 ans, et les conséquences psychologiques sont tout aussi graves que pour les filles.
Au-delà du buzz et des blagues, cette affaire doit nous pousser à exiger la même sévérité et la même empathie pour toutes les victimes mineures, quel que soit leur genre et celui de leur agresseur.
Protéger les enfants ne devrait jamais être une question de « camp ».
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