Jusqu’ici maintenu à l’écart des projecteurs, le fils cadet de Donald Trump a récemment fait la Une des médias américains, pour ses histoires de cœur à l’université. Mais il aurait surtout été un atout dans la campagne présidentielle de son père. De quoi lui offrir un rôle majeur à l’avenir ?
Le fils cadet de Donald Trump, né de l’union entre le président américain son épouse, Melania Trump, a récemment fait parler de lui dans les médias people. Agé de 18 ans, il a fait sa rentrée à l’Université de New York en septembre dernier. Jusqu’ici discret, le protégé de Melania, sa mère, enchaînerait les conquêtes. « C’est un homme à femmes, c’est certain. Il est grand et beau. Beaucoup de gens semblent penser qu’il est plutôt séduisant – oui, même les libéraux l’aiment bien », lâche une source anonyme au média américain People. Une information, très maigre, qui a enflammé les tabloïds et été reprise dans plusieurs médias français comme Le Point ou encore Midi Libre.
Mais si ce potin intéresse autant c’est parce que la vie amoureuse des enfants Trump, pour le meilleur ou pour le pire, est désormais l’affaire de tous. En décembre dernier, le président élu a réaffirmé que les personnes avec lesquelles ses enfants ont eu des relations amoureuses font partie du vivier de recrutement pour les postes importants en politique, rappelle le média américain Slate. « Le gouvernement Trump est une entreprise familiale. Il place ses proches aux postes clés. Récemment sa belle-fille, Lara Trump, l’épouse du fils de Donald Trump, Eric Trump, a été nommée au poste de sénatrice de Floride », détaille la politologue Nichole Bacharan, qui ajoute que Barron Trump, pourrait lui aussi, à terme, se faire sa place en politique.
Un conseiller clé pour gagner
Si pour l’instant, Barron Trump n’a jamais officiellement agi pour le gouvernement de son père, il semblerait qu’il ait eu un rôle majeur dans la victoire de son paternel aux élections américaines, le 5 novembre dernier. Le colosse, 2m06, dont la stature rappelle celle de son père, a soufflé au président les clés d’une bonne communication sur les réseaux sociaux. Lors d’une interview accordée par Donald Trump, au journal anglais le Daily Mail, en septembre 2024, le candidat avait assuré que Barron faisait « tout son possible pour aider à conquérir le vote de la jeunesse ». « Il en sait tellement sur le sujet des réseaux sociaux » , avait-il ajouté fièrement. Sa mère, Melania Trump, a confié quant à elle, au média américain Fox & Friends qu’il avait été l’un des meilleurs conseillers du candidat victorieux, « sachant exactement qui son père avait besoin de contacter et à qui parler ».
Nicole Bacharan analyse l’impact des réseaux sur l’élection de Trump : « Les réseaux sociaux ont joué un rôle important dans la victoire de Trump aux élections présidentielles. Ils ont permis au président d’aller chercher de nouveaux électeurs : les jeunes hommes non diplômés et les minorités. C’est ce qui lui avait manqué en 2020, son corps électoral était alors principalement composé d’hommes blancs vieux. Grâce à sa présence sur les réseaux sociaux, il est arrivé à aller chercher des personnes souvent dépolitisées et a les ramener dans son camp radical. »
Les impressionnants chiffres des réseaux sociaux
C’est ainsi que pour tenter de toucher un public plus large, Barron Trump a suggéré à son père de diversifier sa présence médiatique, notamment en s’ouvrant à des plateformes populaires comme les streams avec des créateurs de contenu ou les podcasts. Ce changement de cap a été rapidement mis en pratique.
En août, Donald Trump a ainsi participé à une interview avec le streamer Adin Ross, un entretien qui a généré 2,6 millions de vues sur YouTube. Il a ensuite rejoint la chaîne YouTube Flagrant, où l’interview a fait un carton, elle compte aujourd’hui plus de 9 millions de vues. Le candidat républicain a également été l’invité du podcast This Past Weekend de Theo Von, un épisode qui a cumulé des millions d’écoutes, et a été largement relayé sur les réseaux sociaux. Plus récemment, le 25 octobre, il a enregistré un épisode du podcast The Joe Rogan Experience qui affiche plus de 53 millions de vues. Le secret du succès ? La radicalité. « Donald Trump ne tient jamais de propos conciliants. Il ne cherche jamais à aller au centre. Il tire les gens vers lui », explique la spécialiste de la politique américaine.
Plus étonnant encore, sur les conseils de son fils, Donald Trump est devenu une star de TikTok, s’affichant en compagnie d’influenceurs masculinistes et collectant plus de 100 millions de j’aime sur ses publications. Pour rappel, en 2020, Donald Trump avait cherché à faire interdire TikTok par décret, invoquant en particulier des menaces pour la sécurité nationale. « Après s’être rendu compte de l’influence qu’il pouvait générer sur ce réseau social, Donald Trump vient au secours de TikTok. Il veut maintenant résoudre la situation par des moyens politiques, alors que la cour suprême se réunit dans une semaine pour statuer sur la loi en question », détaille la politologue.
Couvé par sa mère, Barron Trump entretient sa discrétion
Bien que sa mère, Melania Trump, ait désapprouvé sa candidature en tant que délégué de Floride à la Convention nationale républicaine, Barron Trump a fait une apparition lors du grand rassemblement en Floride en juillet. Pour la première fois, il s’engage publiquement dans la campagne électorale de son père. « Pour l’instant Barron est trop jeune et Melania l’a compris. Elle a toujours été très protectrice avec lui, lorsqu’il était plus jeune elle a tenu à l’inscrire dans un établissement privé loin de Washington pour le tenir à l’écart chahut politique lié aux Trump », explique Nicole Bacharan.
Ancienne mannequin, Melania Trump a une connaissance aiguë des pièges et des illusions liés à la célébrité rappelle Le Point. Pour ces mêmes raisons, la mère de famille a mis un point d’honneur, avec l’aide de ses propres parents, à élever elle-même son fils unique qui ne connaîtra jamais de nounou, rapporte Vanity Fair. En 2016, lorsque Barron, alors âgé de 10 ans, est visé par des critiques, elle réagit vivement. L’humoriste, et animatrice de télévision, Rosie O’Donnell avait suggéré que le comportement étrange du garçon pouvait être lié à l’autisme, une rumeur rapidement amplifiée par les médias. Dans ses Mémoires, la première dame est revenue sur cette période difficile, soulignant la souffrance de son fils face à ces attaques.
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