À force, plus rien n’est surprenant venant d’Elon Musk, le patron de Twitter depuis 2022, désormais rebaptisé X. Après moults annonces concernant le réseau social, au grand dam des utilisateurs (comme des employés), le milliardaire américain a annoncé vendredi 18 août 2023 vouloir supprimer la fonctionnalité « Bloquer », sauf pour les messages privés.
Une fonctionnalité qui luttait contre le cyber-harcèlement
Cette fonctionnalité permet actuellement de bloquer les messages provenant de certains comptes, comme le rappelle le centre d’assistance de X (ex-Twitter), précisant que « la fonctionnalité Bloquer vous aide à maîtriser la façon dont vous interagissez avec les autres comptes sur Twitter. Elle permet aux personnes d’empêcher que certains comptes les contactent, voient leurs Tweets et les suivent ».
Comme l’ont fait remarquer certains internautes, ce blocage de compte permet notamment d’éviter que les cyber-harceleurs puissent répondre en commentaires aux posts des victimes de cyber-harcèlement sur X (ex-Twitter). Et de limiter l’action des trolls et autres spams.
Ce à quoi Elon Musk a répondu par un « Mute », désignant la possibilité de « masquer » un compte, fonctionnalité qui restera accessible pour les internautes. Elle permet de « supprimer les tweets d’un compte de votre fil sans vous désabonner de ce compte ni le bloquer », rappelle le centre d’assistance.
Si vous ne voyez donc pas ces messages problématiques, en revanche, ils existent donc bien quand même en ligne.
Elon Musk et la liberté d’expression, tout un programme
Cette annonce est une énième manifestation de la volonté du milliardaire américain d’encourager au maximum la liberté d’expression, rappelle BFM-TV.
Quitte à favoriser la recrudescence des messages haineux sur sa plateforme, et alors que les recettes publicitaires du réseau social ne cessent de s’effriter.
Au nom de la liberté d’expression, c’est d’ailleurs bien par ses mesures que Donald Trump est de retour sur le réseau social, alors qu’il en était banni depuis 2021 et l’invasion du Capitole.
Selon le Centre pour la lutte contre la haine numérique (Center for Countering Digital Hate, CCDH), les messages de haine sont à nouveau de plus en plus nombreux sur la plate-forme, souligne BMF-TV. La plateforme X, elle, nie ce constat et a annoncé porter plainte contre le CCDH.