Le samedi 15 février 2025, le Togo a tenu ses premières élections sénatoriales. Dimanche, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a dévoilé les résultats provisoires. Sans surprise, le parti au pouvoir, UNIR, s’impose largement avec 34 sièges sur 41, confirmant son hégémonie politique.
Les 7 sièges restants sont répartis entre l’opposition et des mouvements politiques : ADDI, UFC, Togo Autrement, Cle, Bâtir et Les deux Bisons. Des figures majeures de l’opposition, comme l’ANC, FDR ou la DMP, ont boycotté ces élections, dénonçant un « maintien déguisé » du président Faure Gnassingbé au pouvoir, suite à l’adoption de la nouvelle Constitution.
Pour le gouvernement, cette réforme est au contraire un tournant historique. Elle vise à rationaliser le paysage politique, en limitant la prolifération des micro-partis. Le ministre Gilbert Bawara assure que cette évolution permettra au pays d’entrer pleinement dans l’ère de la 5e République.
Le Sénat, chambre haute nouvellement instaurée, comptera 61 membres, dont 20 seront nommés par le président du Conseil des ministres. Les 41 élus ont été choisis par 1527 conseillers municipaux et 179 conseillers régionaux, à partir de 89 candidats en lice.
Cette élection marque un changement majeur : le passage du régime présidentiel à un régime parlementaire. Désormais, le président de la République sera élu par le Parlement réuni en Congrès. Il représentera le pays à l’international, tandis que le pouvoir exécutif effectif reviendra au président du Conseil, désigné par le parti majoritaire.
Cette victoire d’UNIR, qui avait déjà raflé 96 % des sièges à l’Assemblée nationale et détient la majorité des conseillers régionaux, lui permet de maîtriser la mise en œuvre de la nouvelle Constitution.
Mais au-delà des calculs politiques, les enjeux sont immenses. Selon Paul Amegakpo, politologue, le pays doit répondre à des défis urgents : cherté de la vie, infrastructures dégradées, accès limité à l’énergie. Le rôle du Parlement et du futur gouvernement sera crucial pour signer les bons accords et adopter des lois en faveur du développement.
Ces élections mettent aussi en lumière la fragmentation de l’opposition. Selon l’Institut Tamberma pour la Gouvernance, trois groupes se dessinent : ceux qui participent activement aux élections, ceux qui y vont par intermittence, et ceux qui rejettent totalement le processus électoral. Malgré cela, les partis d’opposition présents ont réussi à obtenir quelques sièges, preuve qu’une percée reste possible.
La Cour constitutionnelle doit officialiser les résultats cette semaine. Suivront la nomination des 20 sénateurs restants, l’installation du Sénat et l’élection du président de la République, avant la fin de la transition prévue le 5 mai 2025.
La 5e République togolaise prendra alors officiellement forme, promettant, selon le gouvernement, une gouvernance plus inclusive et renforcée.
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