Tout savoir sur les Soft skills : exemples de savoir-être à valoriser en entretien d’embauche

Les soft skills sont une notion qui désigne les compétences comportementales ou le savoir-être. Autant recherchées par les recruteurs que les hard skills, elles doivent se retrouver dans le CV du candidat et être valorisées. Quelles sont les soft skills les plus recherchées ? Comment les mettre en avant ? Explications.

Que veut dire « soft skills » en français ?

Terme anglophone qu’on peut traduire par « compétences comportementales », « compétences transversales » ou encore « compétences humaines ». Les soft skills désignent les qualités humaines, émotionnelles, relationnelles et comportementales acquises par une personne en raison de son caractère, ses expériences, sa vie personnelle.

Qu’est-ce qu’un soft skill ?

La montée en flèche du télétravail, en raison de la crise du Covid-19, a conduit de nombreux employeurs à embaucher des salariés à distance. Par conséquent, de nouvelles qualités, autres que les diplômes ou encore les compétences linguistiques, sont davantage recherchées par les recruteurs. C’est là qu’interviennent les soft skills.

Soft skill : définition

En recherche d’emploi, les soft skills font référence aux compétences interpersonnelles, comportementales et sociales d’un individu. Contrairement aux compétences techniques, qui sont mesurables et spécifiques à une tâche, les soft skills sont des qualités plus intangibles qui influencent la manière dont une personne interagit avec les autres, résout les conflits, etc.

Des compétences comportementales recherchées par les managers

Être doté des compétences professionnelles c’est bien, mais savoir travailler en équipe, s’adapter à des situations complexes, communiquer sont des atouts de plus en plus recherchés par les entreprises. Lors de l’entretien d’embauche, les recruteurs voudront en savoir plus sur les qualités personnelles et traits de caractère du candidat.

Qu’est-ce que le savoir-être ?

Savoir-être : définition

Le savoir-être est un concept utilisé en ressources humaines, en formation et en management. Il désigne l’ensemble des attitudes, comportements, aptitudes interpersonnelles et qualités relationnelles qu’une personne manifeste dans son travail ou dans sa vie sociale. C’est la manière dont une personne agit, interagit et se comporte dans un contexte donné.

Savoir, savoir-faire et savoir-être

Le savoir-être désigne donc les qualités personnelles, relationnelles et comportementales qui influencent la manière d’agir et d’interagir avec les autres. Il se distingue :

  • du savoir, qui correspond aux connaissances théoriques et intellectuelles acquises par l’apprentissage (études, lectures, formations) ;
  • et du savoir-faire, qui renvoie aux compétences techniques et pratiques, c’est-à-dire la capacité à appliquer concrètement ses connaissances dans une situation donnée (utiliser un logiciel, rédiger un contrat, gérer un projet…).

Liste de qualités professionnelles liées au savoir-être

En somme, le savoir-être est ce qui permet de bien travailler avec les autres et d’évoluer positivement dans un environnement professionnel ou social. Cela peut concerner la ponctualité, le respect des autres, la capacité d’écoute, le sens des responsabilités, l’adaptabilité, l’esprit d’équipe, la gestion du temps, la fiabilité, la motivation, la curiosité, etc.

Pourquoi les soft skills sont-ils importantes ?

Les soft skills sont de plus en plus valorisées par les employeurs dans le processus de recrutement, car les candidats dotés de compétences interpersonnelles solides sont mieux préparés à réussir et à progresser dans leur carrière.

Pour de meilleures performances

Les soft skills peuvent influencer la performance individuelle d’un employé ainsi que la performance globale d’une équipe ou d’une organisation. Une équipe dotée de membres forts en soft skills est plus susceptible de résoudre efficacement les problèmes, d’innover, de s’adapter aux changements et de travailler de manière synergique.

Pour un leadership efficace

Les leaders dotés de compétences en communication, en gestion des émotions, en intelligence émotionnelle, en écoute active, etc., arrivent davantage à inspirer, motiver et guider leurs équipes vers la réalisation des objectifs de l’entreprise. Ces qualités leur permettent aussi de favoriser un climat de confiance durable.

Pour la carrière

Dans un marché du travail en constante évolution, les recruteurs valorisent de plus en plus les compétences transversales. Les candidats qui savent communiquer, collaborer et s’adapter se distinguent et progressent plus rapidement dans leur parcours professionnel. Les soft skills deviennent ainsi un véritable avantage compétitif.

Pour un travail en équipe de qualité

Les soft skills permettent de favoriser des relations positives et constructives avec les collègues, les clients, les partenaires, etc. Une communication efficace, une écoute active et une empathie contribuent à renforcer la collaboration et à créer un environnement de travail harmonieux et serein.

Pour l’adaptabilité aux changements

Avec la digitalisation, la mondialisation et l’évolution rapide des métiers, la capacité à apprendre en continu, à s’adapter à de nouveaux outils ou à de nouvelles méthodes de travail est devenue cruciale. Les soft skills sont le socle de cette flexibilité. Elles permettent aux professionnels de rester pertinents dans leur domaine.

Pour enrichir la culture d’entreprise

Enfin, les soft skills contribuent à développer une culture organisationnelle positive, fondée sur le respect, la coopération et la confiance. Elles renforcent l’engagement et la fidélisation des talents. Une entreprise qui valorise ces compétences crée un cadre propice à l’innovation et à la créativité collective.

Quelles sont les 15 soft skills les plus recherchés par les recruteurs ?

Les soft skills incontournables en entreprise et dans le monde du travail en général sont nombreuses. Voici 15 des soft skills les plus recherchées par les recruteurs.

L’autonomie

À l’heure du télétravail, du travail hybride et de la gestion de projets à distance, l’autonomie est une compétence incontournable. Être capable de s’organiser seul, de prendre des initiatives et de gérer son temps sans supervision est un atout majeur. Les employeurs recherchent des collaborateurs capables d’être acteurs de leur propre performance.

La capacité d’adaptation

Dans un contexte marqué par les changements technologiques, les crises économiques ou environnementales, et l’évolution rapide des métiers, l’adaptabilité est devenue essentielle. Elle implique la flexibilité cognitive, la capacité à sortir de sa zone de confort et à accueillir le changement comme une opportunité plutôt qu’une contrainte.

L’esprit critique

Faire preuve d’esprit critique, c’est analyser une situation avec discernement, savoir distinguer les faits des opinions et prendre du recul avant de décider. Dans un monde saturé d’informations, cette compétence aide à éviter les biais, à prendre des décisions éclairées et à contribuer à des échanges constructifs au sein de l’équipe.

La créativité

La créativité des salariés apporte une véritable valeur ajoutée à l’entreprise?; permettant l’émergence d’idées novatrices, de solutions originales et réinventant les méthodes de travail. Dans des environnements concurrentiels et en mutation, la créativité devient un facteur clé d’innovation et de différenciation.

L’intelligence émotionnelle

L’intelligence émotionnelle englobe la maîtrise de ses propres émotions, la compréhension de celles des autres (empathie) et la capacité à interagir de façon équilibrée. Elle permet de gérer le stress, d’apaiser les tensions et de créer un climat harmonieux. C’est une compétence indispensable pour le management et la cohésion d’équipe.

La confiance en soi

Avoir confiance en soi ne signifie pas arrogance, mais assurance dans ses compétences et sa capacité à affronter des défis. Cette approche favorise la prise d’initiatives, le dépassement de soi et la persévérance. Un collaborateur sûr de lui inspire la confiance de ses collaborateurs.

Le sens du service et de la relation client

Que ce soit envers des clients, des usagers ou même en interne, le sens du service est un gage de professionnalisme. Être à l’écoute, chercher à comprendre les besoins et y répondre de manière proactive permet de renforcer la satisfaction et la fidélité. Cette compétence est devenue stratégique dans un monde centré sur l’expérience utilisateur.

L’esprit d’équipe

Travailler en équipe implique plus que de simples échanges : c’est savoir collaborer, partager ses compétences et reconnaître la valeur des autres. C’est avoir le sens du collectif. Les recruteurs apprécient les profils capables de créer des dynamiques globales positives, de gérer la résolution des problèmes avec maturité et de viser des objectifs communs.

La flexibilité

Proche de l’adaptabilité, la flexibilité désigne surtout la capacité à accepter les changements de priorités, les ajustements de calendrier ou les évolutions des méthodes de travail. Cette compétence témoigne d’une ouverture d’esprit et d’une aptitude à travailler efficacement dans des environnements mouvants.

La communication

Savoir s’exprimer clairement, écouter activement et adapter son discours à son interlocuteur est une compétence centrale. La communication ne se limite pas aux mots : elle inclut la capacité à donner un retour constructif, à comprendre les non-dits et à maintenir une transparence dans les échanges.

Le leadership

Le leadership ne se réduit pas à occuper une position hiérarchique. C’est la capacité à influencer positivement, à fédérer une équipe et à créer un climat motivant. Les leaders inspirent confiance, donnent du sens aux actions et accompagnent le développement des compétences de leurs collaborateurs.

La proactivité

Être proactif signifie anticiper les besoins, détecter les problèmes avant qu’ils ne surviennent et proposer des solutions. C’est une compétence très recherchée, car elle traduit une posture de responsabilité et d’engagement. Les collaborateurs proactifs permettent souvent à l’entreprise de gagner en efficacité et en réactivité.

La gestion du temps

La capacité à planifier, hiérarchiser et organiser ses tâches professionnelles est cruciale pour maintenir une productivité élevée. Dans un environnement de travail rythmé par les délais et les urgences, savoir gérer son emploi du temps et rester efficace sans se laisser déborder est une compétence clé.

La résilience

La résilience consiste à faire face aux difficultés, aux échecs et aux imprévus avec détermination. Un collaborateur résilient transforme les obstacles en occasions d’apprentissage. Cette qualité est d’autant plus précieuse dans des contextes économiques ou organisationnels instables.

La capacité à apprendre en continu

Dans un monde où les compétences techniques deviennent rapidement obsolètes, la capacité à apprendre rapidement et tout au long de sa carrière est indispensable. Les recruteurs valorisent les profils curieux, ouverts, capables de se former en autonomie et d’intégrer de nouvelles connaissances.

Comment évaluer les soft skills ?

Avec le développement des soft skills et leur importance croissante, les recruteurs, les managers et les formateurs ont mis en place des méthodes permettant de les identifier et de les mesurer.

Roue des soft skills : un outil de management et de formation

La roue des soft skills est un outil visuel qui cartographie les principales compétences comportementales. Elle sert de support d’évaluation en permettant au manager et au collaborateur de situer leurs forces et leurs points de progression. En formation, elle aide à fixer des objectifs.

Tests RH des soft skills

De plus en plus d’entreprises utilisent des tests spécifiques pour évaluer les aptitudes comportementales :

  • Questionnaires de personnalité : MBTI, Big Five) pour identifier les traits dominants.
  • Tests de mise en situation virtuelle : jeux de rôle, simulations… pour observer les réactions face à un problème concret.
  • Auto-évaluationscroisées avec des évaluations par les pairs afin de comparer la perception individuelle et collective.

Entretien et questions comportementales

Lors des entretiens de recrutement, les recruteurs utilisent des méthodes comme la méthode STAR (Situation, Tâche, Action, Résultat) pour pousser le candidat à illustrer ses soft skills par des exemples concrets (ex. : « Racontez-moi une situation où vous avez dû gérer un conflit dans une équipe »).

Retours collectifs et évaluations 360°

Les dispositifs de feedback à 360° sont d’excellents moyens de recueillir l’avis des collègues, managers et parfois même des clients. Cette méthode offre une vision plus complète et plus objective que l’auto-évaluation seule. Elle ne peut toutefois être employée que pour un salarié déjà présent dans l’entreprise et non pour un nouveau recrutement.

Quelles différences entre soft skills et hard skills ?

Soft skills vs hard skills

À l’inverse, les hard skills désignent les compétences «?dures?», à savoir les compétences et connaissances professionnelles d’un salarié, notamment la technicité et l’expérience professionnelle. Ces compétences s’acquièrent en formation et s’approfondissent au fur et à mesure de l’expérience acquise. Auparavant, seuls les hard kills étaient évalués.

Exemples de hard skills incontournables

Les hard skills les plus recherchées par les employeurs sont :

  • les capacités analytiques?;
  • l’esprit de synthèse?;
  • la maîtrise des technologies?;
  • l’audit et le conseil :
  • les techniques de vente?;
  • la maîtrise de langues étrangères ou encore d’outils informatiques.

Combien de soft skills mettre sur son CV ?

La mention des hard skills dans un CV parfait est inévitable pour attirer l’attention d’un employeur qui recherche avant toute chose une personne ayant les compétences pour le poste proposé. Dans un CV, il n’y a pas un nombre type de soft skills à mettre en avant. Elles doivent être choisies en fonction de l’offre d’emploi.

Quelles soft skills valoriser lors d’un entretien d’embauche ?

Mêler soft skills, hard skills et mad skills

Les recruteurs analysent également les mad skills pour mieux appréhender le profil d’un candidat. Les mad skills désignent les loisirs, les qualités et les centres d’intérêt qui peuvent être déduits de la pratique d’un sport ou encore d’une passion. Ces atouts peuvent apporter une valeur ajoutée dans le cadre du travail.

Les mad skills reflètent votre personnalité, vos passions ou expériences atypiques qui peuvent enrichir votre profil professionnel. Elles permettent au recruteur de vous voir comme un collaborateur unique et pas seulement comme un CV.

Liste de hard skills, soft skills et mad skills

Que ce soit dans son CV ou au cours d’un entretien, un candidat au recrutement doit ainsi mettre en avant l’ensemble de ces compétences selon un ordre privilégié : hard skills, soft skills, mad skills. Par exemple, sur un CV, il est possible d’indiquer les informations suivantes.

Comment développer ses soft skills ?

Prendre conscience de ses axes d’amélioration

Pour cela, il est possible de réaliser une auto-évaluation ou d’utiliser des outils structurés comme la roue des soft skills. En parallèle, il est essentiel de recueillir des retours extérieurs. Ces feedbacks permettent d’identifier les qualités déjà reconnues et celles qui méritent d’être renforcées.

S’entraîner régulièrement

Il faut ensuite une phase d’apprentissage. Cela peut passer par des formations spécifiques en communication, management, gestion du temps… La lecture d’ouvrages spécialisés ou l’écoute de podcasts peut apporter de nouvelles perspectives et enrichir ses méthodes de travail. Enfin, les ateliers pratiques ou les jeux de rôle constituent d’excellents exercices.

Sortir de sa zone de confort

Le développement des soft skills implique aussi de se confronter à des situations inédites. Pour cela, il est recommandé de se porter volontaire pour de nouvelles missions. Plus globalement, s’exposer à des défis qui exigent de nouveaux comportements est un levier puissant d’évolution.

Observer et s’inspirer des autres

Cela peut passer par l’identification de mentors, de collègues expérimentés ou de personnalités inspirantes. En analysant leurs comportements, leurs attitudes en situation difficile et leur manière de gérer les interactions, on peut tirer des enseignements précieux. L’idée n’est pas d’imiter, mais de s’approprier progressivement des pratiques qui fonctionnent.

Pratiquer l’auto-feedback

Enfin, la progression repose sur une démarche régulière d’introspection et de retour d’expérience. Tenir un journal de progression est un outil simple, mais efficace, pour consigner ses réussites et ses difficultés. Cette habitude d’auto-feedback transforme chaque expérience en opportunité d’apprentissage et installe une dynamique d’amélioration continue.

Source : capital.fr


En savoir plus sur Gnatepe

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Laisser un commentaire

Lire aussi