La police de l’État d’Enugu, au Nigéria, par le biais des agents de la division urbaine de Nsukka et avec le soutien du groupe de vigilance de quartier (Neighbourhood Watch Group), a procédé lundi 1er décembre à l’arrestation d’Emeka Emmanuel Nwangwu, 51 ans, pour le meurtre atroce de sa cousine maternelle, Loveth Uloma Nwangwu, âgée de 19 ans.
Le suspect, lui-même membre du groupe de vigilance de quartier, a commis le crime dans une pharmacie de Nsukka, où il a été interpellé.
Selon le porte-parole de la police de l’État, le superintendent Daniel Ndukwe, la victime avait déposé plainte le 28 novembre 2025 à la division d’Umabor pour viol, abus sexuel répété, enlèvement et menaces de mort contre le suspect. Elle affirmait vivre chez ce dernier depuis 2019, alors qu’elle n’avait que 13 ans, après le décès de l’épouse de l’accusé. Il lui aurait interdit tout contact avec sa famille et ses amis et l’aurait soumise à des abus sexuels réguliers.
« Après avoir tenté de s’enfuir pour rejoindre la maison familiale à Enugu-Ezike (LGA d’Igbo-Eze Nord), le suspect l’aurait menacée avec une arme à feu et l’aurait ramenée de force à son domicile à Ibeku-Opi (LGA de Nsukka), où il l’a enfermée dans une pièce. Elle a fini par s’échapper grâce à une clé de secours, puis s’est rendue au commissariat pour porter plainte. La police lui a délivré un formulaire médical pour examen.
Le suspect et des membres de la famille ont été convoqués au poste, où il a reconnu les faits, demandé pardon et promis de lui restituer ses biens. La famille, invoquant les liens familiaux, avait initialement renoncé à engager des poursuites judiciaires et préféré un rituel de purification spirituelle en raison du caractère incestueux et abominable des actes commis contre la victime.
Tragiquement, alors qu’elle recevait des soins dans une pharmacie de Nsukka, le suspect a fait irruption, l’a agressée et lui a fracassé la tête à plusieurs reprises contre le sol, provoquant des blessures mortelles. La victime a été transportée à l’hôpital, où son décès a été constaté. Son corps a été déposé à la morgue en attendant l’autopsie », indique le communiqué.
Le porte-parole a ajouté que le suspect a été de nouveau arrêté et se trouve actuellement en garde à vue.
Le commissaire de police de l’État, CP Mamman Bitrus Giwa, a fermement condamné ce crime et la cruauté avec laquelle il a été perpétré. Il a présenté ses condoléances à la famille et assuré l’opinion publique que justice serait rendue. Il a ordonné au département des investigations criminelles de l’État (State CID) d’enquêter minutieusement sur l’affaire et de veiller à ce que le dossier soit transmis au tribunal dans les meilleurs délais.
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