La nouvelle de la rémission d’un sixième patient atteint du VIH SIDA a été divulguée dans la nuit du mercredi au jeudi 20 juillet, lors d’un congrès scientifique en Australie.
Ce patient, connu sous le surnom de “le patient de Genève”, a reçu des soins en Suisse et a été traité en collaboration avec des chercheurs de l’Institut Pasteur de Paris. Cette avancée suscite un intérêt majeur dans le domaine de la recherche sur le VIH.
Le patient a été soumis à une greffe de moelle osseuse, similaire à celle reçue par des patients précédemment guéris du VIH.
Cette intervention complexe a été autorisée exclusivement en raison de la présence concomitante d’un cancer du sang nécessitant une transplantation de moelle osseuse.
Contrairement aux greffes effectuées chez les patients précédents, où des cellules souches provenant de donneurs présentant naturellement une mutation génétique rare, empêchant l’intrusion du virus du VIH dans les cellules, ont été utilisées, cette fois-ci, les chercheurs ont opté pour l’utilisation de cellules souches “lambda”.
Asier Sáez-Cirión, de l’Institut Pasteur, aurait ensuite cherché la présence du virus sur ce patient de Genève : “Le nombre de cellules infectées a drastiquement diminué. On n’est plus capables de les détecter. Aujourd’hui, 20 mois plus tard le virus n’est pas réapparu. C’est pour ça que l’on parle d’une période de rémission”.
La rémission observée représente un pas prometteur, mais il est important de noter qu’il ne s’agit pas encore d’une guérison définitive.
Les chercheurs demeurent prudents, conscients que le VIH peut se cacher, rester silencieux et potentiellement réapparaître chez ce patient à l’avenir.
Par le passé, certaines greffes de cellules souches “lambda” ont échoué, entraînant une rechute chez les patients.
Ainsi, la non-détection du virus pendant 20 mois a presque surpris les scientifiques.
Deux hypothèses sont envisagées : soit la greffe a été exceptionnellement réussie, entraînant le remplacement et l’élimination de toutes les cellules contaminées par le VIH, soit les traitements immunosuppresseurs administrés après la greffe ont exercé un effet bénéfique sur le patient, le protégeant.
Cette dernière piste ouvre de nouvelles perspectives d’exploration pour les chercheurs.
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