Un Zimbabwéen de 37 ans, Walter Maponga, a été condamné mercredi à 15 ans de prison ferme par la cour régionale de Harare pour le viol de sa belle-mère âgée de 56 ans. Les faits, d’une extrême violence, se sont déroulés sous les yeux de la mère de la victime, une femme de 94 ans impotente.
L’agression a eu lieu le 17 septembre 2025 au village de Makoni, dans le district rural de Mhondoro (province du Mashonaland West). Ce soir-là, Walter Maponga a fait irruption dans la chambre où dormaient la plaignante et sa mère âgée. Selon l’acte d’accusation présenté par le procureur Blessed Songozo, l’homme a immédiatement frappé la victime à plusieurs reprises tout en l’accusant d’être à l’origine des problèmes de son couple.
« Tu m’as pris ma femme », aurait-il répété en la rouant de coups avant de la jeter au sol et de la violer. La grand-mère de 94 ans, présente dans la pièce, n’a rien pu faire pour intervenir.
L’agression n’a pris fin que grâce à l’intervention de deux voisins, Godfrey Makoni et Cleopas Nziramasanga, alertés par les cris. Les deux hommes ont réussi à maîtriser Maponga et à le maintenir sur place jusqu’à l’arrivée de la police.
Devant la magistrate Jessie Kufa, l’accusé n’a pas nié les faits mais a tenté de minimiser sa responsabilité. Les preuves présentées par l’État – témoignages des voisins, rapport médical de la victime et déclarations de la plaignante – ont été jugées « irréfutables » par la cour.
« L’État a établi une preuve prima facie claire et accablante », a déclaré la magistrate en prononçant la sentence de 15 ans d’emprisonnement effectif, sans possibilité de réduction de peine.
La communauté de Mhondoro, profondément choquée, a salué la rapidité de la condamnation. Nombre d’habitants soulignent la trahison particulièrement grave que constitue le viol d’un membre de la belle-famille, ainsi que le traumatisme infligé à la victime et à sa mère âgée, témoin involontaire de l’horreur.
Ce verdict intervient dans un contexte où les violences sexuelles intrafamiliales restent un fléau au Zimbabwe, malgré les campagnes de sensibilisation et les peines alourdies ces dernières années.
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