Le gouvernement burkinabé a décidé d’offrir une prime de plusieurs millions de francs CFA pour la capture de 20 individus considérés comme des “terroristes recherchés”.
Le ministère de la sécurité Burkinabè a publié la liste de ces personnes sur sa page Facebook, les désignant comme étant activement recherchées pour leur implication présumée dans des actes terroristes au Burkina Faso.
En tête de liste figurent Sidibé Dramane alias Hamza et Diallo Moussa alias Abou Ganiou, âgés respectivement de 45 ans et 40 ans.
Les autorités burkinabè offrent 180 millions de francs CFA pour la capture de chacun d’eux.
“Hamza” est un proche du Malien Amadou Koufa, un important chef du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim en arabe), principale coalition affiliée à Al-Qaïda au Sahel.
Sur la liste figurent également des chefs de katiba (unité de combat des groupes djihadistes) dont Dicko Hamadoun alias Suu-ka Maldê et Bolly Oumarou alias Oumi dont les têtes sont mises à prix pour 175 millions de FCFA chacun.
Les personnes recherchées sont toutes des Burkinabè, nés pour la majorité dans la région du nord, à l’exception de Sita Housseini alias Lookmann, un Nigérien de 33 ans.
Selon la chaîne publique française RFI, certains noms figurant sur cette liste étaient déjà mentionnés dans un avis précédent publié par l’armée en 2022.
Depuis huit ans, le Burkina Faso est confronté à une insurrection islamiste qui a entraîné la mort de plus de 14 000 personnes et le déplacement de plus de deux millions d’autres.
Récemment, le pays a été le théâtre d’attaques meurtrières au cours desquelles plus de 20 personnes, principalement des membres des forces de sécurité, ont perdu la vie.
La crise des déplacements liée à cette insurrection a été qualifiée de l’une des plus négligées au monde par le Conseil norvégien pour les réfugiés.
Cette annonce de primes survient dans ce contexte troublé, témoignant des efforts du gouvernement pour lutter contre les actes terroristes et assurer la sécurité du pays.
