2025 avait pourtant bien commencé pour Burna Boy. En pleine tournée américaine, le géant de l’afrobeats remplissait les salles et consolidait son statut de superstar planétaire. Mais un incident survenu le 12 novembre à Denver a tout fait basculer, transformant une simple soirée en tempête médiatique qui menace aujourd’hui sérieusement sa carrière outre-Atlantique.
L’incident qui a tout déclenché
Ce soir-là, au Fillmore Auditorium de Denver, une jeune femme s’endort au premier rang. Burna Boy, 34 ans, l’aperçoit et interrompt son concert : « Je vois ta copine qui dort devant moi. Je ne ferai pas d’autre morceau avant que tu la ramènes à la maison. »
Le ton est sec, l’ordre sans appel. La sécurité expulse la spectatrice sous les huées d’une partie du public. Quelques heures plus tard, la jeune femme poste une vidéo déchirante : elle explique être en pleine dépression depuis le décès récent du père de sa fille, et que la fatigue l’a submergée malgré son admiration pour l’artiste.
Une vague de colère immédiate
La séquence tourne en boucle. Les réseaux sociaux s’enflamment. #BoycottBurnaBoy devient viral, porté par des milliers d’internautes choqués par le manque d’empathie du chanteur. Même Eminem, pourtant peu coutumier des prises de position publiques sur ce genre d’affaire, lâche un commentaire cinglant : « Not cool ».
Au lieu de calmer le jeu, Burna Boy en rajoute. Une vidéo le montre quelques jours plus tard, hilare sur scène : « Désormais je veux seulement des fans qui ont de l’argent. » Le message est perçu comme une insulte supplémentaire, surtout venant d’un artiste qui s’est bâti une image de porte-voix des opprimés.
Les vieux démons qui resurgissent
Comme souvent dans ces crises, les placards s’ouvrent. Des vidéos plus anciennes refont surface : Burna Boy qui insulte des fans en retard, qui menace de quitter la scène parce que le public ne chante pas assez fort, ou encore cette interview où il déclare sans filtre mépriser « l’arrogance » des Américains. Chaque extrait alimente un peu plus la narrative d’un artiste arrogant et déconnecté.
Les premières conséquences concrètes
Les annulations tombent rapidement : Minneapolis et Chicago sont rayés du calendrier de la tournée. À Dallas, les images de gradins à moitié vides font mal. Burna Boy lui-même finit par l’admettre dans une story Instagram éphémère : « Mes ventes souffrent, c’est clair. »
Les excuses (tardives) et le défi de la reconstruction
Sous la pression de son équipe et face à une dégradation d’image qui devenait incontrôlable, l’artiste présente enfin des excuses publiques, reconnaissant avoir « mal réagi » et présentant ses condoléances à la jeune femme endeuillée. Un geste perçu comme forcé par beaucoup, venu trop tard pour éteindre complètement l’incendie.
Reste une question lancinante : aux États-Unis, où une partie du public afro-américain lui reproche depuis longtemps un certain mépris, Burna Boy pourra-t-il reconquérir les cœurs ? Avec 18 millions d’abonnés sur Instagram et 22,7 millions d’auditeurs mensuels sur Spotify, le « African Giant » a encore les armes pour rebondir. Mais cette séquence 2025 laissera des traces durables.
Affaire à suivre…
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