Clarisse Agbegnenou, un palmarès flamboyant pour la jeune athlète franco-togolaise au destin miraculeux

Clarisse Agbegnenou est parvenu à prendre sa revanche de Rio et s’est offert sa première médaille d’or aux Jeux olympiques, ce mardi 27 juillet, à Tokyo. Elle ajoute ainsi une ligne à un palmarès déjà très prestigieux.

Un premier titre européen à 16 ans

Clarisse Agbegnenou, alors licenciée aux Arts martiaux d’Asnières, commence à se forger un palmarès européen en 2008. Alors âgée de 16 ans, elle est championne d’Europe cadettes et vice-championne de France des -57 kg. L’année d’après, elle est sacrée championne de France des -63 kg (2009).

Cinq fois championne d’Europe

Les championnats d’Europe réussissent bien à Clarisse Agbegnenou. En 2013, elle s’offre une première médaille d’or, en -63 kg, à Budapest (Hongrie). Quatre autres suivront : 2014 à Montpellier, 2017 à Tel Aviv (contre la Slovène Trstenjak…, qu’elle vient de battre à Tokyo), 2018 à Bakou et 2020 à Prague.

Cinq fois championne du monde

Clarisse Agbegnenou obtient son premier titre mondial en 2014, à Tchelibinsk, un an après l’argent des Mondiaux de Rio. Puis elle enchaînera des titres en 2017 à Budapest, en 2018 à Bakou, en 2019 à Tokyo (déjà en or au Japon…) et 2021 à Budapest

Deux fois médaillée aux Jeux olympiques

Clarisse Agbegnenou avait fini argentée à Rio en 2016. En finale, elle avait buté sur la Slovène Tina Trstenjak. Ce mardi 27 juillet, soit cinq ans plus tard, elle a pris sa revanche sur la Slovène, s’offrant la médaille d’or tant espérée. La dernière médaille en date d’un palmarès flamboyant.

Biographie courte de Clarisse Agbegnenou

Clarisse Agbegnenou est née de parents d’origines togolaises le 25 octobre 1992. Elle a donc 28 ans au moment de disputer les JO de Tokyo. L’enfance de Clarisse Agbegnenou, a été marquée par la maladie et les difficultés. Née grande prématurée avec son frère jumeau Aurélien, Clarisse passe le début de sa vie en couveuse durant quatre semaines et doit subir une opération due à la malformation d’un rein.

Elle tombe même dans le coma pendant sept jours. Petite, même si elle est souvent malade et hospitalisée, elle se bat et finit par martyriser les garçons dans la cour de l’école primaire. Poussée au judo par la directrice de son école et ses parents alors qu’elle faisait de l’athlétisme et de la danse, la Française trouve sa voie et un moyen de canaliser son énergie.

Elle intègre le club des Art martiaux d’Asnières à 9 ans, puis entre au pôle de l’équipe de France à 14 ans, à Orléans, où elle continue de martyriser les garçons, mais sur les tatamis cette fois. Sacrée championne de France junior -63 kg en 2009, elle entre à l’INSEP et rejoint le Judo Club Escales Argenteuil, à 16 ans et demi. Clarisse Agbegnenou remporte sa première médaille d’or internationale aux championnats d’Europe en 2013. La première d’une longue lignée. Auréolée de ses titres de championne du monde et de championne d’Europe, elle débarque aux Jeux de Rio en 2016 avec la ferme intention de rafler la médaille d’or, mais perd en finale devant la Slovène Tina Trstenjak. Après les Jeux, elle rejoint le Red Star Club (RSC) de Champigny-sur-Marne.

Depuis, la judokate française règne sur sa catégorie des -63 kg. Elle a récolté quatre titres de championne du monde supplémentaire, trois titres européens et faisait évidemment figure de favorite pour les JO de Tokyo, où elle a été désignée porte-drapeau de la délégation française en compagnie du gymnaste Samir Aït Saïd. Après sa carrière, elle voudrait faire une formation à HEC pour devenir coach de vie. Clarisse Agbegnenou est aussi très engagée sur le plan associatif et est notamment la marraine et ambassadrice de l’association SOS Préma.

Clarisse Agbegnenou de grande prématurée dans le coma à championne olympique

Avant de dominer le judo mondial, Clarisse Agbegnenou a dû se relever d’autres combats. Née en 1992 grande prématurée avec deux mois d’avance en compagnie de son frère jumeau, la future judokate a vécu de premiers mois de vie bien difficiles. Sa naissance a été une épreuve entre réanimation et semaines en couveuse. Les médecins ont ensuite découvert une malformation du rein qu’il a fallu opérer avant que Clarisse Agbegnenou ne soit plongée dans le coma.

“Elle avait besoin d’une intervention en raison d’une malformation d’un rein, racontait Pauline, sa mère, à L’Equipe en 2018. “Ce qui fut fait, alors qu’elle ne pesait que deux kilos. Et puis, elle est tombée dans le coma. Elle y est restée durant sept à huit jours. Lorsqu’elle s’est réveillée, dans une grande inspiration, tous ceux qui étaient présents dans sa chambre ont applaudi et je me souviens que le médecin a dit que ma fille était une battante”.

Clarisse Agbegnenou s’est depuis engagé avec l’association SOS Préma qui se bat pour un meilleur encadrement et aide les familles de bébés prématurés.

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