Le monde universitaire connaît une compétition féroce pour se démarquer et être reconnu sur la scène internationale. Parmi les références en matière de classement des universités, le Times Higher Education (THE) se distingue comme un indicateur majeur, aux côtés de ses homologues tels que le classement de Shanghai et QS.
Le contexte
Relevé le mercredi 27 septembre, le Times Higher Education a évalué 1 904 établissements de 108 pays sur la base de cinq critères essentiels : l’enseignement, la réputation, la qualité de la recherche, l’ouverture internationale et l’innovation. La France, avec 44 institutions, voit sa présence renforcée dans ce classement.
Les faits marquants du classement mondial
La hiérarchie du Top 10 mondial évolue, mais les institutions de prestige y conservent leur place. Bien que les États-Unis demeurent dominants, Harvard cède deux places au profit de Cambridge et du MIT.
Top 10 mondial THE 2024 :
- Université d’Oxford (UK)
- Stanford University (USA)
- Massachusetts Institute of Technology (MIT) (USA)
- Harvard University (USA)
- Université de Cambridge (UK)
- Princeton University (USA)
- California Institute of Technology (USA)
- Imperial College de Londres (UK)
- Université de Californie, Berkeley (USA)
- Yale University (USA)
Juste derrière ce top 10, la Suisse et la Chine s’affirment avec Polytechnique Zurich et l’Université Tsinghua à Pékin, classées respectivement 11e et 12e.
Performance française dans le classement
La France semble encore en retrait, avec une seule université dans le top 50, quatre dans le top 100, et dix dans le top 400. L’ouverture internationale constitue un atout pour les universités françaises, en particulier leur capacité à attirer des étudiants et des professeurs du monde entier.
De plus, elles ont fait preuve cette année d’une capacité remarquable d’innovation et d’impact sur l’économie réelle.
Cependant, la « qualité de la recherche » française ainsi que le nombre de citations des publications sont des points à améliorer, selon THE.
Parmi les établissements français, l’université PSL (Paris Sciences et Lettres) se démarque, progressant de sept places pour atteindre le 40e rang mondial. Elle est suivie de près par l’Université Paris-Saclay et l’Institut Polytechnique de Paris qui ont également enregistré des avancées significatives.
Méthodologie du THE pour 2024
Depuis sa première publication en 2010, la méthodologie du THE a subi quelques ajustements. Elle se base désormais sur 18 indicateurs de performance au lieu de 13 précédemment. Ces indicateurs sont regroupés en cinq grandes catégories :
- Enseignement (30%) : Évaluation de l’environnement d’apprentissage.
- Recherche (30%) : Volume, revenus et réputation.
- Citations (30%) : Influence de la recherche.
- Perspective internationale (7,5%) : Staff, étudiants et recherche.
- Revenus de l’industrie (2,5%) : Transfert de connaissances.
En somme, le classement du THE offre un aperçu précieux de la dynamique actuelle des universités à l’échelle mondiale.
Si les établissements américains et britanniques continuent de dominer, la compétition s’intensifie avec l’émergence de nouveaux acteurs, et la France, malgré certaines faiblesses, affiche sa détermination à progresser.