Coupe du monde 2022 : valablement représenté, l’Afrique a des raisons de rêver

Le 1er avril 2022, Doha, la capitale du Qatar, a abrité le tirage au sort du mondial 2022. Ainsi, on peut affirmer que la 22e édition de la Coupe du monde est véritablement lancée puisque toutes les 32 équipes sont désormais fixées sur leur sort.

Ce sera donc du 21 novembre au 18 décembre 2022, c’est-à-dire en plein hiver. La raison invoquée est qu’en été, les températures sont très élevées au Qatar. Si la France vient pour défendre sa couronne conquise en 2018 en Russie, elle aura en face d’elle, 31 autres nations de football et non des moindres pour lui succéder.

On aura les Diables rouges de la Belgique qui était, jusqu’en mars dernier, la première nation de football au classement FIFA avant d’être détrônée par le Brésil. Il y en a bien d’autres dont l’Argentine de Lionel Messi, le Portugal de Cristiano Ronaldo ou encore l’Espagne et l’Allemagne.

Et l’Afrique alors, pourrait-on s’interroger, dans la mesure où aucune équipe du continent n’a encore pu franchir l’obstacle des quarts de finale dans un mondial ? En effet, le meilleur résultat reste les quarts de finale avec le Cameroun en 1990, le Sénégal en 2002 et le Ghana en 2010. Pour cette Coupe du monde, le Cameroun qui, avec 8 participations, détient le record sur le continent, aura fort à faire dans un groupe G avec le Brésil, la Suisse et la Serbie.

Avec 6 participations, le Maroc et la Tunisie sont respectivement logés dans le groupe F en compagnie de la Belgique, du Canada et de la Croatie, et le groupe D pour défier la France, le Danemark et le Pérou ou l’Australie ou encore les Emirats Arabes Unis. 

Pour sa 4e expérience, le Ghana retrouve dans le groupe H, l’Uruguay qui lui avait barré la route des demi-finales en 2010, le Portugal de Cristiano Ronaldo et la République de Corée. Pendant ce temps, le tout nouveau champion d’Afrique, le Sénégal, sera face au Qatar, pays organisateur, l’Equateur et les Pays-Bas.

En football, tout est possible

Avec une telle configuration, les équipes africaines auront affaire à des oppositions inégales dans la perspective d’obtenir, pour chacune d’elle, une place en huitièmes de finale et pourquoi pas, rêver de vaincre le signe indien pour enfin jouer une demi-finale historique d’un mondial. 

Vainqueurs de la dernière CAN au Cameroun devant les Pharaons qu’ils ont encore dominés en matchs de barrages du mondial, les Lions du Sénégal peuvent surfer sur cette bonne dynamique et marquer de leur empreinte le mondial Qatarien.

Sur le papier, l’on peut affirmer que c’est un groupe plus acceptable pour le Sénégal, comparé à celui du Cameroun qu’on qualifie déjà de groupe de la mort. Que dire du Maroc, de la Tunisie et du Ghana ? Mais la réalité sera tout autre sur le terrain puisqu’en football, tout est possible. Il est donc temps que les équipes africaines se montrent à la hauteur en arrêtant de faire de la figuration puisqu’elles ont les capacités de faire jeu égal avec les autres équipes, quand on sait que bon nombre de joueurs issus du continent, évoluent dans les mêmes grands clubs que leurs camarades de pays dits grandes nations du football mondial.

Ce ne sont pas Sadio Mané (Sénégal) à Liverpool ou encore Achraf Hakimi (Maroc) et Gana Gueye (Sénégal) du PSG, pour ne citer que ces derniers, qui diront le contraire. Pour les représentants du continent africain, il s’agit de mieux se préparer pour aller au rendez-vous du Qatar tout en créant un environnement sain autour de ces équipes et éviter d’évoluer dans l’irrationnel qui n’a jamais payé. 

En somme, il faut en finir avec les aspects extra-sportifs qui ont toujours pollué l’environnement des équipes africaines.