De New Bell à la tête de la FECAFOOT : le parcours légendaire de Samuel Eto’o

Actuellement à la tête de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), après un parcours glorieux en Europe et sur le continent africain, Samuel Eto’o Fils a dû se battre pour atteindre le sommet. 

AFRIK.COM est allé dans le quartier qui a vu grandir la star du football : le quartier populeux de New Bell Bassa, en plein cœur de Douala, jugé dangereux pour un étranger, en raison de la présence de petits bandits.

Né à Yaoundé, Samuel Eto’o Fils a rejoint le domicile de sa grand-mère, après la mort de cette dernière à Douala, au quartier New Bell Bassa, où il a fréquenté l’Ecole Publique d’Application. Véritable amoureux du ballon rond, il a commencé à jouer depuis sa tendre enfance sur le terrain vague du Camp téléphone sans fil « TSF » du stade Ngonga Ernest où évoluent de nombreux jeunes camerounais, qui rêvent d’avoir un parcours aussi élogieux que le quadruple Ballon d’or africain, Samuel Eto’o Fils.

Mais, l’ancien attaquant du FC Barcelone (D1 Espagne), qui a abandonné les études en classe de 1ère, savait que son destin était lié au football. Il était d’ailleurs animé d’une volonté indéfectible et d’un enthousiasme hors du commun. « Vous entendrez parler de moi un jour, comme vous ne croyez pas en moi », disait-il dans son patois, la langue Bassa, pour défier ceux qui doutaient de son avenir dans le football.

Un de ses amis d’enfance à New Bell Bassa, Yamen Yanick Thierry, communément appelé « le Parrain Yamen », qui évolue dans le business, ne tarit pas déloges sur le phénomène Samuel Eto’o Fils. Trouvé dans son bar, il retrace une partie de l’enfance du Président de la FECAFFOT.

« Il est une icône. Très jeunes, lorsque nous jouions les matchs inter-quartiers, nous n’avions pas une relation d’amitié très profonde. J’avoue qu’il avait déjà une qualité de jeu exceptionnelle. Il avait quelque chose de particulier. Du ballon, il en faisait ce qu’il voulait, sans limite. Quand Eto’o était dans une équipe, on savait déjà qu’elle avait un avantage. Il fallait un sursaut d’orgueil pour gagner son équipe et ce n’était jamais facile. Il avait quelque chose de spécial et il savait en mettre des buts. Il était un fin dribbleur. Je dirai même que c’est en Europe qu’il a perdu un peu de cette qualité de dribbleur. Quitter New Bell Bassa, l’école publique Babylone et se retrouver aujourd’hui à la Fédération Cameroun, c’est un parcours à saluer », reconnaît le Parrain Yamen.

Yamen Yanick Thierry dit le Parrain Yaémen
Yamen Yanick Thierry dit le Parrain Yaémen

« Il a d’abord vécu la misère en Europe, avant d’être intégré, puis refoulé parce qu’il n’avait pas ce grand nom. Lui et moi on s’est croisé à Paris, quand il était à Majorque. On parlait un peu de souvenirs d’enfance. Ensuite, il a rejoint le Barcelone où il a véritablement explosé, avant d’aller à l’Inter Milan. C’est un homme qui savait que sa tournée ne devrait pas s’arrêter à une carrière de footballeur, pare qu’il avait l’amour pour son pays. Il aime faire de petits cadeaux à des amis et autres proches. Il a même fait voyager beaucoup de ses amis et proches. Il a foré son destin avec son Fighting spirit », a-t-il également fait savoir.

Bissohong Samuel 1er
Bissohong Samuel 1er

Dans son quartier, nous avons pu retrouver Bissohong Samuel 1er, debout devant une station-service. Il a aussi vu grandir Samuel Eto’o. « C’est un enfant qui était éveillé depuis sa jeunesse. Il est né à Yaoundé et a rejoint le domicile de sa grand-mère, qui était décédée. Il aimait le football, qui a eu une ascendance sur ses études. Il avait un frère aîné qui a joué au Dinamo de Douala qu’on appelait Ndep Mystique, un gardien de but. Eto’o avait des amis comme Nyom, Bayaba… Je fréquente plus son jeune frère du nom de David. On fait ensemble le show à Yaoundé et un peu partout. Je suis constamment à la maison quand Samuel Eto’o est présent », confie l’homme de teint noir, debout sur 1,85m pour environ 82 kilos.

Statue de Samuel Eto'oIl faut dire que Samuel Eto’o est un « dieu vivant » au Cameroun. D’ailleurs, dans son quartier, sur une grande place très célèbre appelée « Parlement du 9 », à quelques encablures de Commando, une statue y est érigée en hommage au joueur. « Je connais Samuel Eto’o depuis son enfance. Nous avons toujours cru en lui. C’est un ange que Dieu nous envoie. Il est l’enfant de tout le monde et aide constamment son prochain. Seulement, on ne peut pas plaire à tout le monde. C’est quelqu’un de bien et l’avenir nous en dira plus. Il a dit « dans quatre ans vous allez voter pour moi », il demande seulement de lui faire confiance. À peine arrivé à la tête de la fédération, il fait déjà fait bouger les lignes », a constaté Mbock Guillaume Dkatar.

Camp Téléphone sans fil
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Camp TSF
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Avec Afrik