La création d’une association ou être engagé dans une association est un droit fondamental en France. Il est offert à tout citoyen ou résident qui souhaite s’engager bénévolement dans une cause. Le tissu associatif est très important et influent en France.
C’est pourquoi ce thème de l’association est souvent abordé lors de l’entretien d’assimilation, la dernière étape du processus de naturalisation.
“Faites-vous partie d’une association ?” D’après de nombreux retours d’expérience d’étrangers candidats à la nationalité française, les agents préfectoraux posent souvent cette question lorsqu’il faut aborder la partie personnelle de l’entretien.
En réalité, cette question n’est pas un piège, elle permet deux choses primordiales : évaluer le niveau d’implication du demandeur dans la société française mais aussi dans sa ville et sa région. Mais aussi offrir l’opportunité au demandeur de parler de soi-même et de défendre ses valeurs.
En effet, la partie “valeurs personnelles” est primordiale dans le processus de naturalisation. Les agents sont formés pour s’assurer que l’étranger défend des valeurs et des principes compatibles avec ceux de la République française.
D’ailleurs le principe de liberté d’association est souligné dans le fameux “Livret du Citoyen” qui sert de base d’apprentissage aux étrangers convoqués à l’entretien.
Certes, cette question posée n’est pas anodine, mais n’a pas de caractère officiel dans la procédure de naturalisation. Aucun texte légal explique qu’il faut déclarer publiquement sa participation à une association lorsque l’on demande à être naturalisé.
La seule obligation de rendre l’information publique est lorsque l’on fait partie de la liste des personnes chargées de l’administration. Dans ce cas-là, l’association communique votre nom à l’administration française. Mais là encore, cette information n’a pas forcément à être mentionnée dans un dossier de demande de nationalité française.
Il est alors intéressant de se demander s’il est avantageux d’intégrer une association lorsque l’on demande une naturalisation ? Oui et non.
Cet élément peut intégrer votre dossier et servir comme preuve de votre engagement en France. Mais aussi être le signe que vous souhaitez défendre une cause dans votre pays d’adoption. Cela démontre également le désir de prendre des responsabilités.
C’est en tout cas l’avis de nombreux étrangers qui ont passé toutes les étapes de la naturalisation. “Cela peut même être positif car cela témoigne d’un engagement citoyen en France”, estime l’un d’entre eux. “C’est plutôt bon d’être membre d’une association mais il faudra être actif”, explique un autre sur un groupe de partage d’expériences de naturalisation.
En revanche, l’adhésion à une association n’est pas systématiquement prise en compte pour la naturalisation. Ce bonus peut passer inaperçu. “Je suis président d’une association et on ne m’a rien demandé jusqu’à présent”, raconte un internaute naturalisé.
Cela ne sert à rien de rejoindre une association spécialement pour demander la nationalité. Les agents préfectoraux sont libres de questionner, ou non, les demandeurs sur ce sujet.
Globalement si l’on fait une synthèse des retours d’expériences de naturalisés, la meilleure réponse à apporter est la sincérité. Rien ne sert d’inventer une adhésion fictive à une association ou encore de cacher volontairement son lien avec une association.
“Il faut juste dire la vérité. Si vous n’êtes pas membre d’une association, rien ne change dans votre dossier. Moi je lui ai clairement dit que j’avais pas pas trop le temps.”
“Une chose : ne mentez pas! Si vous ne faites pas partie d’une association, ce n’est pas la fin du monde. Ce n’est pas ce qui va faire qu’ils vont vous refuser la nationalité française. Il y a bien d’autres choses plus importantes qui montrent que vous êtes intégré et que vous êtes un bon citoyen.”
Une membre d’une association explique qu’elle a expliqué son adhésion en montrant ses cartes d’adhérente, mais que l’agent a estimé que ce n’était pas nécessaire. “Je ne sais pas s’ils vont enquêter sur ce point, mais je vous conseille aussi de ne dire que la vérité”, conseille-t-elle quand même.
L’information d’une adhésion à une association est facilement vérifiable par l’administration. Même si elle n’est pas importante dans votre dossier, le fait de mentir sur sa situation peut être mal interprété par l’administration. En résumé, il faut être franc.
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