Nord du Togo : Le Programme alimentaire mondial (PAM) apporte une assistance à plusieurs milliers de personnes

Dans la région des Savanes (nord du Togo), théâtre d’incursions jihadistes, le Programme alimentaire mondial (PAM) compte fournir une assistance durant trois mois. Celle-ci devrait bénéficier à plusieurs milliers de personnes. « Notre cible, ce sont les populations qui sont les plus vulnérables », explique Aboubacar Koïsha représentant local du PAM, au micro de RFI.

Au Togo, des inquiétudes persistent concernant la situation sécuritaire dans la région des Savanes, dans le Nord, théâtre d’incursions jihadistes. Il y a un peu plus d’une semaine, une dizaine de personnes ont été tuées dans une attaque contre deux villages du Kpendjal, selon plusieurs sources.

Les autorités togolaises ne communiquent plus sur les attaques ni sur leurs bilans pour l’instant. Une situation qui provoque des déplacements de populations.

En raison de cette situation et à l’appel du gouvernement, le Programme alimentaire mondial (PAM) annonce fournir une assistance qui devrait bénéficier à plusieurs milliers de personnes : des déplacés internes, des personnes en provenance du Burkina Faso, mais aussi des familles qui les accueillent.

« Notre cible, ce sont les populations qui sont les plus vulnérables »

« Nous savons bien qu’il y a l’État d’urgence qui est décrété. Donc, l’État est présent sur place, explique Aboubacar Koïsha représentant du PAM au Togo, joint par Magali LagrangeMais pour nous, en tant qu’organisation humanitaire, notre cible, ce sont les populations qui sont les plus vulnérables.

Donc, nous faisons cela en faisant du ciblage de manière à ce que ceux qui ont besoin de notre assistance puissent la recevoir, ces personnes étant déplacées en laissant derrière elles tout ce qu’elles ont comme matériel, comme vivres, cette nécessité s’est présentée. Le PAM apporte une assistance alimentaire pour trois mois ».

Il précise ensuite : « Nous faisons aussi des activités beaucoup plus résilientes pour faire en sorte que les populations locales restées dans cette zone puissent continuer à fonctionner, à produire et à se prendre en charge pour renforcer la sécurité alimentaire et leurs moyens de subsistance. »

Avec RFI