On parle de Germain ASSIH, le jeune biologiste engagé pour la cause environnementale


À l’heure où nos regards sont tournés vers Glasgow en Écosse à la Cop 26 (conférence des parties sur les changements climatiques), la rubrique, On Parle D’2 dans son onzième numéro lève le voile sur l’engagement d’un jeune qui considère les effets du changement climatique plus cruels que ceux de la covid-19.

Un engagement qui commence au lycée

Togolais de nationalité, Germain Assih vit le jour un 03 décembre 1996 dans la ville de Lomé. Après ces études primaires à Agbalépédogan, sa famille déménagea à Adétikopé où, il a continué son second cycle avant de revenir décrocher son baccalauréat au lycée d’Avédji, un lycée qui rentra dans l’histoire de son déclic.
Entouré de trois frères et de deux sœurs, tous moins âgées que lui, il a vite su développé un esprit analytique et un leadership lui donna envie de changer l’état de la cours du lycée après la récréation.
Il comprit très tôt qu’il n’était pas question de manque de poubelles, mais de compréhension et d’actions. En 2016, avec un camarade de classe, ils créent CELA (Club Environnemental du Lycée d’Avédji) afin de maintenir l’environnement de son école propre. Un club au sein duquel les élèves partageaient des connaissances sur la protection de l’environnement entre eux et avaient pour mission de les divulguer dans les autres classes naît au lycée d’Avedji grâce à sa passion et très vite, il commença à mener des actions hors de son école dans le but de lutter contre la pollution.

Au-delà d’un choix, une mission !

Après son baccalauréat en 2016, il décida de faire des études de biologie pour mieux comprendre les notions d’interactions des êtres vivants dans leur biotope et comment maintenir son milieu de vie sain. Il débuta à la fois sa vie d’étudiant et sa vie associative en tant qu’encadreur au sein de l’association AESP-TOGO, une association qui promeut la lecture chez les enfants.
Durant ses échanges réguliers avec la directrice de l’AESP-TOGO qui remarqua sa passion pour l’environnement, la dame le délègue à une formation sur l’entrepreneuriat vert. Cette formation fut la lumière qui l’éclaira sur les ODD (Objectifs de Développement Durable) et lui donna envie d’être un acteur de plus en plus impliqué dans la réalisation de l’ODD 13 : Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques.

En 2018, il fonde avec ses collaborateurs étudiants, l’AJECC : Association des Jeunes Engagés Contre le Changement climatique dont il est l’actuel président. Pour lui, cela ne se résumait pas à un choix mais à une mission, celle d’être au service de la nature et de mener des actions pour protéger la planète Terre.
Avec la sensibilisation des jeunes, l’éducation environnementale dans les écoles, des activités de nettoyage de la côte togolaise, d’assainissement dans les quartiers et d’intenses reboisements, il avait commencé peu à peu à diminuer son empreinte écologique et conduisait ses proches à agir de tel.
Membre du comité d’organisation de plusieurs forums et conférences comme celle des jeunes sur la transition énergétique pendant la semaine diplomatique climatique, le Forum sur l’Énergie et l’Emploi des Jeunes (FEEJ) organisé par l’OJEDD au Togo, … il s’est fait formé en ligne sur le droit et la protection de l’environnement, sur l’analyse des enjeux et les actions de développement durable et a pu accorder une interview dans l’émission Podium Jeunesse à la télévision togolaise sur le pourquoi les jeunes se mobilisent pour le climat.

Membre de l’équipe du projet d’éducation et de sensibilisation de la jeunesse francophone à la lutte contre le changement climatique d’Afrique Eco2100, il a eu à intervenir en tant que panéliste lors du dialogue des journalistes sur l’amélioration de la communication en matière de lutte contre les changements climatiques le 15 mai 2021 et à l’occasion de la journée internationale de la biodiversité (22 mai) dans le but de faire comprendre aux jeunes les enjeux en terme de perte de la biodiversité et les inciter à prendre la résolution d’agir plus en faveur du climat et de la biodiversité. Il a été également panéliste à Youthspeak organisé par AIESEC, pour sensibiliser les jeunes à la lutte contre les changements climatiques.

Nominé en 2020, parmi les ambassadeurs verts pour le climat en Afrique par la CCAO (Climate Change Africa Opportunities), le jeune togolais Avenger du climat participe à plusieurs émissions, projets, conférences, activités sur le terrain et ne cessent de mobiliser les jeunes pour la préservation de la nature.

Il nous répond !


En quoi faites-vous partie de la solution ?
Aujourd’hui cette lutte que je mène en tant qu’activiste climat à travers quelques activités est une solution de bien-être pour nous, mais également l’espoir d’un monde viable et durable


Qu’avez-vous à dire pendant cette crise pandémique ?
Au début, certains n’y croyaient pas, c’est après la perte de milliers de vies dans le monde que les gens ont commencé par accepter que ce virus existe, alors pour sauver nos vies il fallait respecter les mesures barrières. Et si aujourd’hui, nous sommes en vie, primo, c’est par la grâce du très haut et secondo, nous avons respecté les mesures barrières, c’est de la même manière que nous devons prendre la crise climatique au sérieux, parce que cette crise est 1000 fois cruel que la COVID 19. Les changements climatiques sont déjà là, nous le vivons, ne faisons pas le sourd. La crise climatique est une crise planétaire, personne n’est épargné, ce n’est juste pas l’apanage des experts environnementalistes.
Si nous voulons vivre et voir les générations futures vivre dans un monde durable, nous devons prendre nos responsabilités et être en harmonie avec la nature pour notre bien-être.

Votre citation préférée

Sourire, c’est refuser de se laisser aigrir par notre impuissance et nos échecs, c’est montrer que la vie reste la plus forte et qu’en son centre, on a placé la joie.

Le jeune militant, convaincu que ce combat qui est le sien reste nécessaire au bien-être de la génération future souhaite leur laisser une planète plus ou moins en bonne santé et a foi que cette dernière continuera de recherche et d’opter pour des solutions innovantes qui ne nuiera pas à la planète. Son engagement est partie d’une décision pour finir aux actions concrètes et il espère que les décisions qui seront pris à la cop 26 pour permettre la réduction des gaz à effet de serre seront respectées.

Andréa MAGNON

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Un commentaire

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  1. Bon courage à toutes et à tous !!!
    Never give up!!! Bring it on.
    Ensemble on vas plus loin.