L’ancien dirigeant de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) en République démocratique du Congo (RDC), Corneille Nangaa, est désormais visé par un mandat d’arrêt international lancé par l’auditorat militaire.
Dans un communiqué officiel, l’avocat général près la Cour militaire de Kinshasa/Gombe a exigé son interpellation où qu’il se trouve, afin qu’il soit remis aux autorités compétentes.
Nangaa est accusé d’implication dans les massacres perpétrés par ses alliés du mouvement M23 dans la province du Nord-Kivu, ainsi que dans des violences récentes au Sud-Kivu.
Ce n’est pas la première fois que l’ancien responsable est poursuivi par la justice congolaise. En août 2024, il avait été condamné à la peine capitale pour son rôle dans la rébellion du M23, et ses biens avaient été confisqués au profit de l’État congolais.
À la tête de l’Alliance Fleuve Congo (AFC), un groupe politico-militaire fondé fin 2023 à Nairobi, Corneille Nangaa reste une personnalité clivante dans le paysage politique congolais.
Ancien allié du président Félix Tshisekedi avant de devenir son opposant, il a annoncé son intention de marcher sur Kinshasa, prétendant vouloir rectifier « l’erreur » qu’il aurait lui-même contribué à créer lors de son mandat à la Céni.
Par ailleurs, les rebelles appuyés par le Rwanda dans l’est de la RDC affirment leur détermination à étendre leur combat jusqu’à la capitale.