Le réseau social professionnel est pointé du doigt par une cinquantaine de titres de presse pour non-respect des droits voisins.
Aujourd’hui, LinkedIn est accusé de ne pas respecter la législation en vigueur à propos des droits voisins. Ainsi, une cinquantaine de titres de presse français assigne le réseau social en justice. On fait le point ensemble.
LinkedIn ne respecte pas les droits voisins
Sur LinkedIn, il n’est pas rare de trouver des articles de presse publiés en intégralité, généralement par les utilisateurs du réseau social. La plateforme n’hésite pas à les mettre en avant. Le problème, c’est que LinkedIn ne respecte pas la loi.
Effectivement, depuis 2019, les agences de presse et les médias peuvent légalement obtenir une compensation financière de la part des plateformes lorsque leurs contenus y sont réutilisés. Mais LinkedIn pense être l’exception. Ainsi, la plateforme professionnelle utilise des contenus de presse française depuis cinq ans, sans aucune autorisation ni rémunération. De quoi enrager les titres de presse concernés.
Ainsi, une cinquantaine de titres de presse représentés par l’Alliance de la presse d’information générale (Apig) a sorti les armes et a assigné le réseau social professionnel en justice. Ce n’est pas la première fois que LinkedIn est pointé du doigt pour ce non-respect des droits voisins. En effet, le groupe Figaro l’a déjà assigné en justice en octobre 2024 pour les mêmes raisons.
Selon Le Figaro, LinkedIn ne jouerait pas le jeu en refusant “de transmettre les données essentielles pour évaluer l’utilisation des contenus de presse sur son site et négocier le montant des droits voisins”.
Il y a quelques jours, l’Apig a réussi à renouveler son accord-cadre avec Google, qu’elle avait conclu en 2022 et qui est applicable à plus de 300 titres de presse. Si tout se passe relativement bien avec la firme de Mountain View, ce n’est pas le cas avec Meta, dont les rapports se sont détériorés au cours des dernières années. Entre Microsoft et Meta, il y a encore du pain sur la planche. Mais la vue d’une grosse amande pourrait remettre les plateformes dans le droit chemin. Il y a quelques mois, la justice française avait condamné Google à des amendes de 250 millions d’euros.
Outre les plateformes, la presse, et donc l’Apig, vont devoir s’accrocher pour faire face aux géants de l’intelligence artificielle. Un nouveau combat plus complexe que jamais. Comme le rappelle Pierre Louette, président de l’Apig et PDG du groupe Les Echos-Le Parisien, “les contenus de presse sont le caviar des robots conversationnels”.