Scandale de trafic de visas Schengen : Plus de 250 000 visas “vendus” par des consulats

Dans un contexte de forte tension politique, à la veille des élections législatives en Pologne prévues pour octobre, un scandale majeur vient secouer le pays membre de l’espace Schengen.

Selon plusieurs médias locaux, une vaste affaire de trafic de visas Schengen aurait été orchestrée, impliquant des consulats polonais et des entreprises externes basées en Afrique et en Asie.

Un système présumé de délivrance illégale de visas

D’après les allégations, un réseau aurait mis en place un système de délivrance de visas Schengen en échange de sommes d’argent conséquentes.

Plus de 250 000 visas auraient été attribués illégalement à des ressortissants de divers pays tiers, exploitant ainsi les facilités accordées par la Pologne en matière de délivrance de ce précieux sésame permettant la circulation libre au sein des 27 États membres de l’espace Schengen.

Des cas concrets soulignent la gravité de l’affaire

Des cas précis émergent déjà, mettant en lumière la gravité de la situation. Des ressortissants indiens auraient ainsi usurpé l’identité de cinéastes de Bollywood, obtenant des visas Schengen à entrées multiples moyennant des sommes avoisinant les 10 000 euros.

Ces révélations s’appuient sur des informations provenant de sources anonymes au sein du ministère des Affaires étrangères polonais, mentionnant l’envoi de listes contenant des centaines de noms à des consulats pour une délivrance rapide et souvent sans vérification approfondie des visas.

Réaction des autorités polonaises

En réponse à ces accusations, les autorités polonaises minimisent l’affaire, avançant qu’elle concernerait uniquement quelques centaines de visas de travail.

Sept personnes auraient été arrêtées dans le cadre de l’enquête menée par le parquet sur un supposé « trafic d’influence » facilitant l’accélération des procédures d’obtention de visa, toutefois, aucun fonctionnaire d’État n’est impliqué à ce jour selon les précisions du parquet.

Vers une crise politique ?

L’opposition profite de ce scandale pour pointer du doigt le gouvernement, l’accusant d’avoir facilité l’arrivée de « centaines de milliers de migrants » provenant d’Afrique et du Moyen-Orient.

Cette affaire intervient dans un contexte déjà tendu, alors que le gouvernement en place se positionne comme farouchement anti-immigration.

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