Le parti présidentiel togolais Unir remporte 34 des 41 sièges du Sénat… dernière étape avant l’application de la nouvelle Constitution. Cette réforme, critiquée par l’opposition, instaure un régime parlementaire où Faure Gnassingbé, au pouvoir depuis 2005, pourra devenir président du Conseil. Le scrutin a été boycotté par plusieurs partis d’opposition, dénonçant un maintien au pouvoir déguisé. Le Sénat comptera 61 membres, dont 20 nommés par le président.
Les résultats provisoires ont été annoncés par Yabre Dago, président de la commission électorale nationale indépendante (CENI) : « Sur les 41 sièges, UNIR remporte 34 sénateurs. ADDI a un sénateur. L’UFC a un siège. BATIR a deux sièges. CLE a un siège. Le Togo autrement a un siège. Les deux Bisons a un siège. »
Dissident de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), exclu du parti peu avant l’élection sénatoriale pour avoir contesté la décision du parti de ne pas prendre part au scrutin. Robert Olympio, candidat indépendant sur la liste « Les deux Bisons » prend un siège : « Je suis très heureux. Honnêtement, je veux appartenir au peuple comme tous les autres. Il faut que tout le monde participe à la chose publique. Pour ceux qui ne veulent pas, tant pis, mais moi, il faut que j’avance. »
Il revient au président de la République de nommer le tiers restant, c’est-à-dire 20 sénateurs pour que l’institution soit au complet. Le Sénat devra siéger après la publication définitive par la cour constitutionnelle.